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dimanche, 01 juin 2025

Offensive écowokiste au quotidien

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Offensive écowokiste au quotidien

par Georges Feltin-Tracol

Aux temps bénis de la « gauche plurielle » sous la troisième cohabitation (1997 – 2002), la députée apparentée socialiste de Guyane, la pétulante Christiane Taubira, fit adopter ce 21 mai 2001 par un Parlement une fois encore à plat ventre sa fameuse loi sur la reconnaissance de la traite et de l’esclavage en tant que crime contre l’humanité. Cette loi ignore pourtant les ravages de l’esclavage arabo-musulman en Afrique et en Méditerranée. Elle a aussi incité à des poursuites judiciaires contre des chercheurs universitaires. Un quart de siècle plus tard, la politicienne guyanaise doit être fière de son œuvre puisque l’esclavage prend maintenant une élasticité sémantique surprenante.

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À la mi-avril, les réseaux sociaux relaient une pétition qui concerne la commune de Questembert dans le Morbihan en Bretagne. Ce texte polémique dénonce l’usage par la mairie de chevaux de trait (photo). En effet, deux juments, Havane, sept ans, et Gladez, huit ans, réalisent des tâches d’utilité publique. Quatre heures par jour, elles tirent le chariot de ramassage des déchets ménagers, participent au débardage des espaces publics communaux et transportent les enfants pour leurs activités péri-scolaires.

Cela fait une quinzaine d’années que la municipalité bretonne, conduite aujourd’hui par l’édile divers-gauche Boris Lemaire, emploie dans la vie courante la traction équestre. Cette pratique n’a pas attiré l’attention de la SPA ou de la Fondation Brigitte-Bardot. C’est désormais terminé avec la pétition controversée qui a déjà recueilli 25.000 signatures.

Son auteur, Serge Buchet, sapeur-pompier à la retraite, n’est pas à son coup d’essai. En décembre 2023, à travers une autre pétition, il exigeait l’interdiction de la pêche et de la vente de poissons pour le loisir dans les établissements Décathlon en Loire-Atlantique voisine. 16.000 individus l’avaient approuvé ! Le délégué municipal à la condition animale, au développement durable et à l’environnement de la commune de Rochefort-en-Terre (Morbihan) trouve « insupportable que l’on puisse encore faire travailler des animaux en 2025. […] Bien sûr que c’est une forme d’esclavage. Est-ce que l’animal est consentant pour faire ce travail ? Nul ne peut le dire en fait ». Dans un reportage filmé, il affirme qu’« on utilise des méthodes ancestrales au nom d’une écologie pour faire des travaux pour les humains ». En réponse à cette réclamation ubuesque, une contre-pétition n’a pour l’heure rassemblé que 12.000 signatures…

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Outre ses fonctions d’élu local, Serge Buchet se présente aussi en co-référent départemental du parti REV. Fondée en 2018, REV ou Révolution écologique pour le vivant fréquente les activistes français de Sea Shepherd de Paul Watson avant son éviction de sa propre organisation, d’où une orientation anti-spéciste très marquée. Nouvelle déclinaison wokiste du féminisme hystérique, l’anti-spécisme prône l’égalité entre toutes les formes de vie (humaine, animale, végétale, voire minérale) sur Terre. Cet égalitarisme contraste avec la conception païenne de co-appartenance des organismes vivants symbiotiques dans un environnement holiste et pluriversel. Émanation laïcisée du monothéisme, l’anti-spécisme contredit par conséquent la diversité naturelle bien qu’il s’affiche « diversitaire ».

Favorable à l’abolition progressive des frontières, aux migrations, à un revenu d’existence mensuel de 2000 euros et à vingt heures de travail hebdomadaire, REV milite pour l’interdiction de la chasse, de la pêche et de l’élevage animal destiné à la viande. N’oublions pas que ces dernières années, des sympathisants écowokistes ont manifesté de façon plus ou moins agressive devant les boucheries traditionnelles gauloises. Ils épargnent en revanche les boucheries cachère et hallal. Pourquoi cette distinction qui frise le fait discriminatoire? Il est toujours étrange que ces individus qui ne cessent de revendiquer de nouveaux droits individualistes, veuillent proscrire d’antiques habitudes alimentaires. Leur défense du vivant s’arrête cependant à leur soutien frénétique à l’avortement. Non aux abattoirs, oui aux avortoirs ! Quel paradoxe ! La défense du vivant serait-elle ainsi limitée ? La vie d’un insecte vaudrait-elle plus que celle d’un fœtus ? Hostiles avec raison aux OGM, les écolowokistes encouragent toutefois les HCM (humains chimiquement modifiés). Les individus en transition sexuelle prennent une lourde thérapie hormonale afin de changer leur organisme. Curieux, non ? Si encore ils se réclamaient de l’excellente pensée du docteur Alexis Carrel, ils seraient cohérents. Or ils vomissent l’œuvre et la personne de ce bienfaiteur du pluralisme humain.

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Le président de la REV n’est autre que le médiacrate Aymeric Caron (photo). Il siège au Palais-Bourbon en tant que député apparenté à La France Insoumise. Élu au second tour en 2022, il est réélu dès le premier tour en 2024 dans la 18e circonscription de Paris à cheval entre les IXe et XVIIIe arrondissements, une contrée hautement rurale, agreste et forestière comme tous les Parisiens le savent…

Partie prenante de la NUPES (Nouvelle union populaire, écologique et sociale), puis du NFP (nouveau front populaire), REV voudrait transformer le Sénat en chambre des espèces et des espaces naturels. Ses membres seraient des élus tirés au sort, des responsables d’ONG et des hauts-fonctionnaires et nullement des chats, des chenilles et des chênes. Bien que repeinte en vert, l’idée fait penser à la Chambre des corporations…

Ces divers exemples démontrent l’inconséquence de l’écowokisme. Des pseudo-écolos contestent la place de la voiture, s’élèvent contre les machines automatisées, rêvent de décroissance économique, mais ils dénigrent aussi l’action des chevaux. Si des humains faisaient le même travail, ils hurleraient à la résurgence de l’esclavage et du fascisme. Ces pitres pervertissent et détournent l’écologie politique fondamentalement païenne, identitaire et traditionnelle. Leur objectif immédiat demeure une recherche avide de la lumière médiatique. N’est-ce pas un trouble à l’ordre public immatériel ?

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REV organise chaque année une université d’été nommée « UniREVcités ». Fin août 2024, elle se tenait à Ouches non loin de la sous-préfecture septentrionale du département de la Loire, Roanne. Aymeric Caron et ses acolytes y invitèrent l’ineffable Philippe Poutou. Le trotskysme déviant et fluide se diluerait-il dans l’anti-spécisme ? Des agriculteurs et des chasseurs remontés contre les élucubrations de ce groupuscule n’hésitèrent pas à bloquer le rassemblement. Aymeric Caron protesta contre cette supposée atteinte à sa liberté de réunion. On ne l’entend guère quand ses compères, les nervis gauchistes, empêchent la tenue de conférences de l’Opposition nationale, populaire, sociale, identitaire et européenne. Dans la chaleur estivale, les manifestants anti-REV brandissaient des pancartes sur lesquelles on lisait: « Sauvez un paysan, mangez un végan ! » Si un jour, REV accède au pouvoir, cette saillie deviendra certainement une réalité. On en salive déjà.   

GF-T

  • « Vigie d’un monde en ébullition », n° 158, mise en ligne le 27 mai 2025 sur Radio Méridien Zéro.

Merz s'en va-t-en guerre...

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Merz s'en va-t-en guerre...

Andrea Marcigliano

Source: https://electomagazine.it/merz-va-alla-guerra/

Le pâle et évanescent Chancelier allemand Merz fait la grosse voix.

Il veut le réarmement allemand. Pour affronter la Russie de Poutine. Et l’anéantir.

Ça ferait déjà rire, rien que pour ça. Merz est le chancelier le plus faible de toute l’histoire allemande.

Le seul, depuis la Seconde Guerre mondiale, qui a été élu de justesse et seulement lors du second tour.

Et dont la position repose sur une “majorité” qui fait déjà rire rien que parce qu'on la nomme ainsi.

Avec des “franc-tireurs” internes à sa propre CDU, prêts à l’abattre à la moindre occasion.

Naturellement, par un scrutin secret. Parce que ces choses-là se font, mais ne se disent pas.

Et, en plus, il n’a même pas le physique, la présence d’un hypothétique Führer. Il n’est certainement pas un nouveau Bismarck, qui, d’ailleurs, considérait comme pure folie toute idée de faire la guerre aux Russes.

Et il n’est même pas un Hitler nouveau, alors que le Hitler historique, qui a mené une telle guerre en y laissant sa peau.

Certes, il avait de très nombreux défauts, cet Hitler-là. Mais il avait aussi une stature politique bien autre que celle du pauvre Merz.

Et, puis, les Allemands de l’époque étaient très différents.

Il y a eu les Prussiens, les Junker, la SS… faites votre choix dans le catalogue des antiquités allemandes... Et comparez-les aux Allemands d’aujourd’hui. Surtout ceux qui ont été élevés dans la douceur de cette très confortable Allemagne de l’Ouest.

Imaginez-les devoir faire face à un conflit direct avec les Russes.

Avec les Tchétchènes, les Yakoutes, les Sibériens… et aussi avec les Nord-Coréens, et peut-être même avec les Chinois…

Allons, soyons sérieux… C'est inimaginable.

En fait, c'est tout bonnement impensable.

Peut-être qu’il reste encore un peu de la combativité germanique chez les Allemands de l’Est.

Curieusement, cependant, tout l’Est est contre Merz.

Il a voté à l’unisson pour l’AfD, et ne veut pas de guerre…

Et Merz tente de mettre hors jeu l’AfD en la qualifiant de “Nazie”.

Donc, est-ce le chancelier fade qui délire ?

Peut-être en partie… mais, surtout, c’est le reflet déformé, altéré, des véritables intentions, et donc des véritables intérêts, de Merz et de son entourage.

Qui ne peuvent être rattachés à un vieux nationalisme allemand, ni même à une résurgence du national-socialisme hitlérien.

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Ce sont plutôt les liens profonds et indissolubles du Chancelier avec les grandes “banques” financières internationales. Comme BlackRock, dont il provient.

Tenter d’interpréter cette Chancellerie et ses (apparentes) velléités guerrières est profondément erroné si l’on utilise les critères du passé.

Ce n’est pas la grande Allemagne qui est son rêve. Ni même le Quatrième Reich. Et, peut-être, n’est-il pas un homme capable de rêver.

Il sert simplement des intérêts financiers. Les mêmes qu’il a toujours servis.

Et il utilise les débris de l’ancien nationalisme allemand uniquement pour masquer la réalité.

samedi, 31 mai 2025

Le GNL américain coûte trois fois plus cher à l'UE que le gaz russe acheminé par gazoduc

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Le GNL américain coûte trois fois plus cher à l'UE que le gaz russe acheminé par gazoduc

Source: https://report24.news/us-lng-kostet-eu-dreimal-so-viel-wi...

Le gaz naturel liquéfié provenant des États-Unis est cher. Très cher. Mais pour des raisons idéologiques, on renonce au gaz bon marché acheminé par gazoduc depuis la Russie. Cela nuit aux consommateurs et à l'industrie en Europe. Combien de temps cela peut-il encore durer ?

La facture de la transition énergétique ratée de l'Europe commence à se faire sentir, et elle est plus élevée que certains ne l'avaient prévu. Alors que l'Union européenne mise de plus en plus sur les « énergies renouvelables » totalement peu fiables, telles que l'énergie éolienne et solaire, et souhaite abandonner complètement les importations de gaz russe d'ici 2027, les données actuelles d'Eurostat révèlent une réalité complexe: le gaz naturel liquéfié américain coûte déjà deux fois plus cher aux consommateurs européens que le GNL russe.

Les données publiées par la Berliner Zeitung parlent d'elles-mêmes. Au premier trimestre 2025, les pays de l'UE ont payé en moyenne 1,08 euro par mètre cube pour le GNL américain, tandis que le gaz naturel liquéfié russe coûtait 0,51 euro. Une différence de prix de plus de 100 %. Il est intéressant de noter que malgré tous les signaux politiques, l'UE continue d'importer des quantités considérables de gaz russe, ce qui montre clairement à quel point il est difficile dans la pratique de renoncer à cette source d'énergie rien que pour des raisons idéologiques.

Le volume des importations révèle une dépendance persistante

Les statistiques d'importation du premier trimestre 2025 brossent un tableau complexe de l'approvisionnement énergétique européen. Avec 13,4 milliards de mètres cubes, le GNL américain a dominé les importations de gaz liquéfié et représenté 48% de tous les achats de GNL de l'UE. Pour cette quantité, l'Union européenne a investi 14,7 milliards d'euros, une somme considérable qui illustre le prix de la diversification. Dans le même temps, l'UE a acheté 5,3 milliards de mètres cubes de GNL russe pour 2,7 milliards d'euros, soit une part de 19%.

La comparaison avec le gaz naturel russe acheminé par gazoduc est particulièrement révélatrice: à 0,32 euro le mètre cube, il ne coûte qu'environ un tiers du prix du GNL américain. Le gazoduc de la mer Noire a acheminé 5,3 milliards de mètres cubes supplémentaires, d'une valeur totale de 1,75 milliard d'euros, principalement vers la Hongrie et la Slovaquie. Ces chiffres montrent que, malgré sa réorientation politique, l'Europe reste fortement dépendante des approvisionnements énergétiques russes.

Il est intéressant d'examiner cette évolution dans son contexte historique: le système de connexions avantageuses par gazoducs, mis en place au fil des décennies, a longtemps procuré des avantages concurrentiels à l'Allemagne et à d'autres pays de l'UE. L'industrie allemande pouvait compter sur un approvisionnement énergétique fiable et peu coûteux, une base qui doit désormais être reconstruite, mais à un coût nettement plus élevé.

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La Norvège, l'alternative la moins coûteuse

Les livraisons de gaz norvégien présentent une dynamique de prix intéressante. Le gaz acheminé par gazoduc depuis la Norvège ne coûtait que 0,24 euro par mètre cube à l'UE, soit un prix encore plus avantageux que celui du gaz russe acheminé par gazoduc. Cette différence de prix s'explique principalement par les voies de transport directes via les gazoducs établis en mer du Nord, tandis que le gaz russe doit être détourné via la Turquie et d'autres pays de transit en raison de la nouvelle situation géopolitique. Ces détournements augmentent considérablement le coût du transport. Cependant, la Norvège ne dispose pas d'une capacité de production suffisante pour approvisionner la moitié du continent en gaz naturel.

Au premier trimestre 2025, l'UE a acheté du gaz acheminé par gazoduc à des pays tiers pour un montant total de 10,2 milliards d'euros, la majeure partie provenant de la Norvège. Ces chiffres montrent clairement que les sources de gaz alternatives peuvent offrir des prix tout à fait compétitifs, mais uniquement si les voies de transport sont directes et exemptes de complications géopolitiques. À titre de comparaison, en 2021, le prix moyen à l'importation était encore d'environ 0,20 euro par mètre cube pour le gaz naturel acheminé par gazoduc, un niveau de prix qui semble appartenir à une autre époque compte tenu des développements actuels.

Bruxelles prévoit un arrêt complet des importations d'ici 2027

En mai 2025, la Commission européenne a présenté des plans ambitieux visant à mettre fin à toutes les importations de gaz russe d'ici fin 2027. Bruxelles souhaite mettre fin aux nouveaux contrats et aux contrats spot existants d'ici fin 2025. Afin de faciliter la sortie des entreprises des contrats à long terme, la Commission envisage des instruments juridiques tels que des droits de douane plus élevés ou des quotas zéro. Ces mesures doivent permettre aux entreprises énergétiques européennes d'invoquer la « force majeure » et de résilier les contrats à long terme sans pénalités.

Le calendrier est toutefois entaché de grandes incertitudes et les défis pratiques sont considérables. Les entreprises énergétiques européennes doivent non seulement trouver des sources d'approvisionnement alternatives, mais aussi faire face à des coûts nettement plus élevés, qui seront finalement répercutés sur les consommateurs et l'industrie.

La différence de prix entre le gaz américain et le gaz russe montre clairement quelles seront les charges financières qui pèseront sur les ménages et les entreprises. Pour les secteurs à forte consommation d'énergie, cela pourrait entraîner des désavantages géographiques qui ne pourront être pleinement évalués qu'à long terme.

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La Hongrie et la Slovaquie font résistance

Tous les États membres de l'UE ne soutiennent pas le rejet radical du gaz russe. La Hongrie et la Slovaquie ont déjà annoncé leur intention de bloquer les mesures prévues, car ces deux pays dépendent fortement, d'un point de vue structurel, des livraisons de gaz russe à bas prix. Leur situation géographique en fait des destinataires naturels du gaz russe acheminé par gazoduc via la route de la mer Noire. Un arrêt complet des importations exposerait ces pays à des problèmes d'approvisionnement considérables et à des augmentations de coûts drastiques.

La Commission européenne prévoit néanmoins d'imposer ses mesures à la majorité qualifiée, contournant ainsi le veto de certains États membres, notamment la Hongrie et la Slovaquie. Cette approche est toutefois politiquement explosive et pourrait peser davantage sur l'unité de l'Union européenne en matière d'énergie. La question reste légitime de savoir si une stratégie énergétique aussi coûteuse peut être maintenue à long terme sur le plan politique et économique, alors que les charges pour les consommateurs et l'industrie ne cessent d'augmenter. Après tout, ce ne sont pas seulement les budgets des ménages qui sont en jeu, mais aussi la compétitivité internationale des entreprises européennes – un aspect qui est parfois négligé dans le débat politique.

jeudi, 29 mai 2025

L'OTAN est une bagnole en panne, avec un groupe motopropulseur défectueux et un conducteur ivre

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L'OTAN est une bagnole en panne, avec un groupe motopropulseur défectueux et un conducteur ivre

par Fabio Mini

Source: https://www.sinistrainrete.info/geopolitica/30542-fabio-m...  

Le général Mini dénonce l'inadéquation stratégique de l'Alliance atlantique, incapable de s'adapter au nouveau scénario mondial.

Alors que l'Union européenne s'obstine à soutenir une guerre déjà perdue, l'Amérique de Trump négocie avec Moscou et prépare sa sortie. Pendant ce temps, l'Alliance atlantique, entre leadership compromis, manque de vision et dérives belliqueuses, risque d'imploser. Dans cet extrait de son dernier livre, l'ancien commandant de l'OTAN au Kosovo analyse le déclin de l'Alliance. Et il souligne l'irresponsabilité stratégique de Bruxelles, incapable d'imaginer la paix et encore moins de mener une guerre qui n'est plus la sienne.

* * *

Donald Trump n'attache aucune valeur géopolitique à l'OTAN. Comme ses prédécesseurs, il y voit son propre instrument pour empêcher l'UE d'atteindre un minimum d'autonomie en matière de sécurité et la maintenir sous l'emprise du politique et de l'économique. Cette position s'oppose résolument à l'idée de développer une défense européenne autonome, séparée des États-Unis.

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Il y a encore une dizaine d'années, cela aurait pu agacer tous les pro-européens convaincus, mais au vu de l'attitude hostile à toute forme de dialogue avec les adversaires et concurrents potentiels dont font preuve les responsables de l'UE dans toutes les crises, il est presque heureux aujourd'hui que l'Europe n'ait pas d'instrument militaire à sa disposition.

L'ensemble de la classe politique européenne a fait preuve d'une dangereuse immaturité dans le maniement des instruments militaires. Non seulement les risques et les conséquences des conflits ont été ignorés, mais la guerre a été invoquée et soutenue pour forcer l'accélération de processus intrinsèquement complexes tels que la transition énergétique, la transition écologique et la transition technologique. Chaque transition est nécessaire et constitue une étape qui requiert davantage de ressources et, surtout, une plus grande stabilité.

Au lieu de cela, on a eu recours à la guerre, qui a ajouté ses propres coûts aux coûts de la transition, aux difficultés de trouver des ressources et de la stabilité se sont ajoutées celles de la lutte armée. Ils sont intervenus dans un incendie avec des lance-flammes et du napalm. L'OTAN, aujourd'hui comme en 2022, n'a pas la crédibilité suffisante pour assurer la dissuasion et encore moins la capacité d'alimenter le conflit en restant à l'écart.

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Bien sûr, la Russie espère également l'implosion et l'éclatement de l'OTAN, mais les dirigeants européens et ceux de l'OTAN eux-mêmes y pensent déjà. Malgré tous les discours et toutes les proclamations, l'OTAN est dans une impasse politique. À l'Ouest, elle est bloquée par la domination américaine sur l'Atlantique, qui n'est plus une autoroute gratuite mais une autoroute à péage; au Nord, elle est bloquée par les revendications britanniques et scandinaves/baltes; à l'Est, elle est bloquée par le mur érigé contre la Russie et au Sud, elle est bloquée par la fiction selon laquelle les attaques d'Israël contre les Palestiniens et contre le Liban, la Syrie, l'Irak et l'Iran n'affectent pas la sécurité des pays de l'OTAN, alors que les menaces iraniennes et moyen-orientales de représailles contre Israël sont des menaces pour l'alliance.

L'OTAN n'a plus de limites territoriales et n'a pas un seul ennemi, elle en a plusieurs de nature et de taille différentes. Elle les a soigneusement choisis en fonction des priorités américaines. Mais celles-ci sont en train de changer. L'OTAN a tout misé sur la victoire ukrainienne, qui dépendait à son tour du soutien américain, et pas seulement en dollars. L'administration américaine actuelle, en revanche, a l'intention de rompre et de renverser tout ce que l'administration précédente a fait.

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L'UE se range presque entièrement du côté ennemi de la Russie et compte sur l'OTAN et les États-Unis pour poursuivre la guerre. Une guerre que l'Ukraine a déjà perdue puisqu'elle n'a plus de forces ni de moyens. L'étape suivante, celle de la capitulation politique, est suspendue à la volonté affichée des Etats-Unis de mettre fin au conflit quoi qu'il arrive, en dépit de l'OTAN et de l'UE.

Lors de la réunion de Ramstein du 10 janvier 2025, la dernière qui eut lieu sous l'égide de l'administration Biden, les Etats-Unis avaient confirmé leur engagement envers l'Ukraine ; l'OTAN avait confirmé son engagement à fournir aide et formation pour que l'Ukraine puisse gagner ; et la représentante de l'UE, Kaja Kallas, avait confirmé son soutien à la guerre même sans l'appui des Etats-Unis.

Dix jours plus tard, dès sa prise de fonction, Trump a pétrifié ses alliés en disant que l'Ukraine ne pouvait pas penser à récupérer la Crimée ou même à rejoindre l'OTAN, tandis que l'Europe, elle, devrait penser à sa propre sécurité en augmentant sa contribution à au moins 5% du PIB.

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Le mois suivant, alors qu'en Pologne, le secrétaire américain à la défense Pete Hegseth, après avoir loué le pays allié pour ses dépenses militaires de plus de 4 % du PIB, disait clairement que l'Ukraine ne pouvait pas gagner, le vice-président James David Vance, à Munich, giflait métaphoriquement (mais tout aussi vraiment) les dirigeants européens. Au même moment, le président Trump s'entretenait aimablement au téléphone pendant 90 minutes avec le président Poutine.

Les remontrances des Européens ont été tout de suite déclenchées à cause de ce qu'ils considéraient comme une trahison et un scandale: les États-Unis et la Russie se parlaient et s'écoutaient sans s'insulter. Une véritable honte. L'Europe, l'OTAN et leurs bureaucrates ont accueilli avec impatience les propos du vice-président Vance et les avertissements du secrétaire à la défense Hegseth et n'ont pas compris le niveau et la portée de l'appel téléphonique qui aurait dû au contraire les rassurer.

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L'Ukraine et les institutions de l'UE et de l'OTAN se sont plaintes de la marginalité dans laquelle elles ont été reléguées dans les pourparlers de paix. Mais au cours des vingt dernières années, elles n'ont jamais levé le petit doigt pour promouvoir la paix. Depuis 2004, elles n'ont fait qu'attiser les conflits, aggraver l'insécurité du continent, rejeter les demandes de sécurité, boycotter les initiatives diplomatiques, déclencher la guerre, favoriser les sanctions, bloquer les avoirs russes, saboter les infrastructures, préparer la guerre et la soutenir avec des hommes et des moyens, contribuant à la décimation de la population ukrainienne et à la destruction des ganglions vitaux de l'ensemble du pays.

L'Ukraine a tout à fait le droit de formuler ses propres exigences dans les pourparlers en vue d'une paix éventuelle, à condition que l'issue de la guerre le permette et ne se traduise pas par une capitulation sans condition, mais l'UE et l'OTAN ont depuis vingt ans prétendu à détenir toute la légitimité voulue pour dicter les termes de la paix avec la Russie. L'entretien entre Trump et Poutine n'a rien résolu et n'a pas suffi à dissiper la méfiance mutuelle, mais il a été crucial pour reconnaître que leurs intérêts respectifs ne sont pas sauvegardés par une confrontation indirecte ou directe.

Trump n'a pas caché sa volonté de se distancier de la responsabilité qu'avait prise l'administration Biden en fomentant la guerre et en s'engageant à la poursuivre. Et, point crucial, il n'a pas l'intention de considérer la Russie comme un ennemi des États-Unis, comme les responsables de l'UE et de l'OTAN l'ont déclaré à maintes reprises et écrit dans leurs différents Concepts et Boussoles stratégiques.

Cette position politique trumpienne, si elle est toutefois sincère et maintenue, implique une volonté stratégique de ne pas recourir à la force dans les relations mutuelles. Elle implique également que la Russie et les États-Unis souhaitent mettre un terme au conflit en Ukraine initié par Joe Biden et qu'ils ont tous deux la capacité et la légitimité de fixer leurs propres conditions. Pour sa part, l'Europe souhaite poursuivre la guerre jusqu'à la défaite de la Russie, ce qui correspond en effet à la notion de « paix juste » telle que souhaitée par l'Ukraine et ses partenaires. Mais si elle pense vraiment pouvoir le faire, elle doit le faire seule, en payant les États-Unis en nature et en argent pour tout ce qu'ils fourniront.

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Les États-Unis sont capables de redresser l'OTAN: il suffit que le Conseil atlantique prenne note de leur perception différente de la menace russe pour que toute la machinerie de guerre de l'OTAN soit désarticulée. Les États-Unis peuvent maintenir le parapluie nucléaire stratégique sur l'Europe, pour des raisons qui leur sont propres, mais ils ne peuvent pas garantir que la guerre conventionnelle exclut les armes nucléaires tactiques.

Ils peuvent refuser leur consentement à toute décision que leurs alliés veulent prendre et qui n'est pas dans l'intérêt des États-Unis, y compris le dialogue avec la Russie. L'OTAN ne participerait pas à la guerre en Ukraine et les pays européens qui voudraient la poursuivre, avec l'UE ou avec une autre coalition, ne pourraient pas se contenter d'un soutien extérieur. Briser l'OTAN existante pour en former une qui soit purement européenne revient à couper le cordon transcontinental.

Le nouveau « machin » serait une réédition du Pacte de Varsovie continental, dirigé cette fois par les Britanniques, ou les Français, les Allemands ou les Polonais, ou le premier venu dans la rue ou le prédestiné de service choisi par les secrétariats. L'acronyme OTAN perdrait ses trois premières lettres et seule la dernière subsisterait, le "O" pour Organisation, peut-être aussi pour "profit". L'Europe resterait confrontée à un conflit épuisant et coûteux sous la direction d'une bureaucratie et d'un système en perpétuel état d'excitation belliciste.

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L'UE, au lieu d'être transformée ou corrigée, serait supprimée. Il serait plus rapide de la refaire à partir de zéro. Cependant, tant qu'elle existe, les États membres doivent surveiller de plus près son fonctionnement, non seulement à la recherche de corruptions, mais aussi ses systèmes de gouvernance.

Nous devons également veiller à ne pas la doter d'instruments militaires tant que l'aiguille de la boussole restera bloquée dans une direction faite d'arrogance et de bellicisme, contraire à tout ce pour quoi elle est née jadis. Le blocage de la boussole a privé l'Europe de la légitimité d'agir en tant qu'interlocuteur ou médiateur dans tout type de conflit.

Pour l'Ukraine, l'UE nourrit toujours l'ambition de conduire sa reconstruction et de fournir les forces garantes d'une éventuelle trêve. Elle n'en a pas non plus le titre et sa seule présence, non pas tant sur le terrain que dans une salle de contrôle, serait préjudiciable à la sécurité de tous. La preuve en est l'assurance avec laquelle elle entend poursuivre la guerre tout en étant certaine des coûts et des pertes énormes que cela entraînerait et de la forte probabilité d'une destruction du continent suite à une confrontation nucléaire que l'Amérique n'aurait aucun intérêt à éviter. Au contraire, pour elle, plus de destruction signifie plus de reconstruction et plus de « Rivieras » de la Scandinavie à Gaza.

L'OTAN ne peut pas non plus rester en l'état. On parle souvent de la démanteler, mais la structure fonctionne et le réseau de commandements est efficace. C'est une formidable machine, un peu lente et complexe, qui déraille à cause d'une « unité de contrôle » défaillante et d'un conducteur ivre. Avant de la jeter, il faudrait voir si le changement de l'unité de contrôle et du conducteur ne l'améliorera pas.

Texte extrait du livre du général Fabio Mini, La Nato in guerra - Dal patto di difesa alla frenesia guerra, Edizioni Dedalo, 2025.

Avec l'ingérence de la France, le candidat pro-UE remporte les élections roumaines

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Avec l'ingérence de la France, le candidat pro-UE remporte les élections roumaines

par Lucas Leiroz

Source: https://telegra.ph/Con-linterferenza-francese-il-candidat...  

Le processus des élections roumaines est enfin arrivé à son terme. Après des controverses, des sabotages et des actes de persécution politique, un candidat pro-UE a été « élu » dans le pays:  on s'attend donc à ce que se poursuive la politique anti-russe actuelle. Comme prévu, les pays de l'UE ont participé directement aux élections roumaines, ce qui montre que l'Europe n'est pas disposée à coopérer avec l'ordre multipolaire émergent.

Le maire de Bucarest Nicusor Dan, favorable à l'UE, a remporté les élections présidentielles roumaines, battant le candidat eurosceptique George Simion. M. Dan a obtenu environ 54% des voix, contre 46% pour son rival. Il promet de « reconstruire » la Roumanie, en comptant sur le soutien financier et politique de ses « partenaires » européens. Il devrait diriger le pays à agir en coalition avec la Moldavie voisine, qui est également dirigée par un leader russophobe, cherchant ainsi à renforcer le groupe des États antirusses en Europe de l'Est.

"À partir de demain, nous commencerons à reconstruire la Roumanie, une Roumanie unie et honnête, fondée sur le respect de la loi et de tous ses citoyens", a-t-il déclaré. Maïa Sandu, la dirigeante moldave, a également commenté la victoire en déclarant: « La Moldavie et la Roumanie sont unies, se soutiennent mutuellement et travaillent côte à côte pour un avenir pacifique, démocratique et européen pour tous nos citoyens ».

En effet, il y a plusieurs raisons de penser que le processus électoral roumain n'a pas été mené de manière équitable et démocratique. Le candidat eurosceptique était donné favori dans plusieurs évaluations et sondages avant les élections. Sa défaite soudaine a non seulement surpris de nombreux experts, mais a également suscité des doutes quant à la transparence des décisions prises par les autorités roumaines.

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En effet, ces élections en Roumanie ont été extrêmement controversées. Auparavant, l'ancien candidat Calin Georgescu avait été illégalement empêché de se présenter, ce qui avait provoqué une grave crise d'instabilité dans le pays en raison de sa grande popularité. Georgescu a ensuite soutenu Simion, ce qui a entraîné un important « transfert de voix » vers le nouveau candidat. On s'attendait à ce que la majorité conservatrice et chrétienne orthodoxe du peuple roumain vote en masse pour Simion, mais malgré cela, c'est un candidat moins populaire qui a été déclaré vainqueur.

Pour ne rien arranger, il y a des signes évidents que certains acteurs européens ont été impliqués dans une conspiration visant à empêcher la victoire de Simion. Par exemple, le fondateur de Telegram, un citoyen français d'origine russe, Pavel Durov, a publié une déclaration indiquant qu'il avait été contacté par les autorités françaises pour lancer une opération de sabotage et une guerre de l'information contre les groupes conservateurs roumains par le biais d'une censure à grande échelle. L'objectif était clairement d'affaiblir les partisans de M. Simion et d'obtenir davantage de voix pour le candidat soutenu par l'Union européenne.

« Un gouvernement d'Europe occidentale a contacté Telegram pour lui demander de faire taire les voix conservatrices en Roumanie avant les élections présidentielles d'aujourd'hui. J'ai catégoriquement refusé. Telegram ne restreindra pas les libertés des utilisateurs roumains et ne bloquera pas leurs canaux politiques. On ne peut pas « défendre la démocratie » en détruisant la démocratie. On ne peut pas « lutter contre l'ingérence électorale » en interférant avec les élections. Soit vous avez la liberté d'expression et des élections équitables, soit vous n'avez rien. Et le peuple roumain mérite les deux », a-t-il déclaré. Quelques heures plus tard, il a confirmé que le gouvernement « d'Europe occidentale » était le gouvernement français.

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Les tensions entre la France et les figures politique roumaines conservatrices se sont considérablement accrues. Paris est déjà l'un des principaux instigateurs du chaos en Moldavie et a clairement intérêt à faire de même en Roumanie. En outre, Simion a naguère vivement critiqué la politique française, dénonçant la manière non démocratique dont le gouvernement Macron opère en persécutant les opposants politiques. Cela a certainement contribué à la décision de Paris de s'immiscer profondément dans les affaires roumaines ces derniers temps.

« Je veux lancer un appel au peuple français libre contre ce [président] autoritaire qu'est Emmanuel Macron, qui n'a pas le soutien du peuple français, qui a banni Marine Le Pen, qui soutient l'idée d'imposer une dictature [en Roumanie] et d'annuler la volonté du peuple », a récemment déclaré M. Simion.

Sans surprise, la France, dirigée par Macron, a voulu constamment assumer un rôle de « leadership européen », ce qui explique son ingérence dans les affaires intérieures d'autres pays européens. De même, le lobby pro-UE de Macron dispose actuellement de suffisamment de pouvoir pour saboter les processus politiques et remporter des élections par le biais d'irrégularités, en essayant de masquer la crise sociale qui se propage à travers l'Europe.

Ces tentatives sont toutefois vaines à long terme, car à un moment donné, il sera impossible de cacher la vague conservatrice et eurosceptique qui se propage en Europe en réaction aux impositions occidentales.

 

Avec l'ingérence de la France, le candidat pro-UE remporte les élections roumaines

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Avec l'ingérence de la France, le candidat pro-UE remporte les élections roumaines

par Lucas Leiroz

Source: https://telegra.ph/Con-linterferenza-francese-il-candidat...  

Le processus des élections roumaines est enfin arrivé à son terme. Après des controverses, des sabotages et des actes de persécution politique, un candidat pro-UE a été « élu » dans le pays:  on s'attend donc à ce que se poursuive la politique anti-russe actuelle. Comme prévu, les pays de l'UE ont participé directement aux élections roumaines, ce qui montre que l'Europe n'est pas disposée à coopérer avec l'ordre multipolaire émergent.

Le maire de Bucarest Nicusor Dan, favorable à l'UE, a remporté les élections présidentielles roumaines, battant le candidat eurosceptique George Simion. M. Dan a obtenu environ 54% des voix, contre 46% pour son rival. Il promet de « reconstruire » la Roumanie, en comptant sur le soutien financier et politique de ses « partenaires » européens. Il devrait diriger le pays à agir en coalition avec la Moldavie voisine, qui est également dirigée par un leader russophobe, cherchant ainsi à renforcer le groupe des États antirusses en Europe de l'Est.

"À partir de demain, nous commencerons à reconstruire la Roumanie, une Roumanie unie et honnête, fondée sur le respect de la loi et de tous ses citoyens", a-t-il déclaré. Maïa Sandu, la dirigeante moldave, a également commenté la victoire en déclarant: « La Moldavie et la Roumanie sont unies, se soutiennent mutuellement et travaillent côte à côte pour un avenir pacifique, démocratique et européen pour tous nos citoyens ».

En effet, il y a plusieurs raisons de penser que le processus électoral roumain n'a pas été mené de manière équitable et démocratique. Le candidat eurosceptique était donné favori dans plusieurs évaluations et sondages avant les élections. Sa défaite soudaine a non seulement surpris de nombreux experts, mais a également suscité des doutes quant à la transparence des décisions prises par les autorités roumaines.

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En effet, ces élections en Roumanie ont été extrêmement controversées. Auparavant, l'ancien candidat Calin Georgescu avait été illégalement empêché de se présenter, ce qui avait provoqué une grave crise d'instabilité dans le pays en raison de sa grande popularité. Georgescu a ensuite soutenu Simion, ce qui a entraîné un important « transfert de voix » vers le nouveau candidat. On s'attendait à ce que la majorité conservatrice et chrétienne orthodoxe du peuple roumain vote en masse pour Simion, mais malgré cela, c'est un candidat moins populaire qui a été déclaré vainqueur.

Pour ne rien arranger, il y a des signes évidents que certains acteurs européens ont été impliqués dans une conspiration visant à empêcher la victoire de Simion. Par exemple, le fondateur de Telegram, un citoyen français d'origine russe, Pavel Durov, a publié une déclaration indiquant qu'il avait été contacté par les autorités françaises pour lancer une opération de sabotage et une guerre de l'information contre les groupes conservateurs roumains par le biais d'une censure à grande échelle. L'objectif était clairement d'affaiblir les partisans de M. Simion et d'obtenir davantage de voix pour le candidat soutenu par l'Union européenne.

« Un gouvernement d'Europe occidentale a contacté Telegram pour lui demander de faire taire les voix conservatrices en Roumanie avant les élections présidentielles d'aujourd'hui. J'ai catégoriquement refusé. Telegram ne restreindra pas les libertés des utilisateurs roumains et ne bloquera pas leurs canaux politiques. On ne peut pas « défendre la démocratie » en détruisant la démocratie. On ne peut pas « lutter contre l'ingérence électorale » en interférant avec les élections. Soit vous avez la liberté d'expression et des élections équitables, soit vous n'avez rien. Et le peuple roumain mérite les deux », a-t-il déclaré. Quelques heures plus tard, il a confirmé que le gouvernement « d'Europe occidentale » était le gouvernement français.

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Les tensions entre la France et les figures politique roumaines conservatrices se sont considérablement accrues. Paris est déjà l'un des principaux instigateurs du chaos en Moldavie et a clairement intérêt à faire de même en Roumanie. En outre, Simion a naguère vivement critiqué la politique française, dénonçant la manière non démocratique dont le gouvernement Macron opère en persécutant les opposants politiques. Cela a certainement contribué à la décision de Paris de s'immiscer profondément dans les affaires roumaines ces derniers temps.

« Je veux lancer un appel au peuple français libre contre ce [président] autoritaire qu'est Emmanuel Macron, qui n'a pas le soutien du peuple français, qui a banni Marine Le Pen, qui soutient l'idée d'imposer une dictature [en Roumanie] et d'annuler la volonté du peuple », a récemment déclaré M. Simion.

Sans surprise, la France, dirigée par Macron, a voulu constamment assumer un rôle de « leadership européen », ce qui explique son ingérence dans les affaires intérieures d'autres pays européens. De même, le lobby pro-UE de Macron dispose actuellement de suffisamment de pouvoir pour saboter les processus politiques et remporter des élections par le biais d'irrégularités, en essayant de masquer la crise sociale qui se propage à travers l'Europe.

Ces tentatives sont toutefois vaines à long terme, car à un moment donné, il sera impossible de cacher la vague conservatrice et eurosceptique qui se propage en Europe en réaction aux impositions occidentales.

 

Le Royaume-Uni face à une puissante vague de protestations : “Enough is Enough – La frustration a assez duré”

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Le Royaume-Uni face à une puissante vague de protestations : “Enough is Enough – La frustration a assez duré”

Source: https://report24.news/grossbritannien-steht-vor-protestst...

Tout récemment, d’innombrables Britanniques ont manifesté contre la politique catastrophique du gouvernement socialiste devenu très impopulaire et contre les problèmes généraux dont souffre le pays. À quel point la vague de protestations des mécontents sera-t-elle puissante ? Le mouvement autour de Richard Donaldson pourra-t-il mobiliser les masses dans la rue ?

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Le Royaume-Uni a donc été confronté ce 24 mai 2025 à une révolte sans précédent. La « Grande Grève Nationale Britannique » devait remplir les rues dans 80 villes du pays – un cri de colère des citoyens contre la politique du gouvernement travailliste sous Keir Starmer. Propulsé par une colère grandissante face à des sujets tels que l’immigration incontrôlée, l’agenda désastreux de la "Neutralité Carbone" (Net Zero) et une justice qui, pour beaucoup, semble arbitraire, ce mouvement pourrait ébranler les fondements de la vie politique britannique. Mais s’agit-il vraiment du début d’un soulèvement populaire, ou d’une simple révolte contre un gouvernement qui s'est déjà déconnecté de ses citoyens ?

Les racines de la colère

Ce mouvement, mené par Richard Donaldson, ancien soldat, gagne en popularité sur les réseaux sociaux. Sur des plateformes comme Facebook et X, où les organisateurs mobilisent des dizaines de milliers de personnes, la colère contre un gouvernement qui ne parle apparemment plus qu’aux élites mondialistes monte en flèche. Les revendications sont claires: il faut de nouvelles élections, il faut mettre fin à la politique désastreuse de la "Neutralité Carbone" qui augmente le coût de la vie, et enfin, il faut adopter une ligne dure contre l’immigration illégale. Dans des villes comme Hereford, Brighton et Doncaster, les citoyens devaient descendre dans la rue à midi – un signal que la patience des Britanniques est à bout.

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Le logo du mouvement "La grande grève nationale britannique"

Les organisateurs de la grève espèrent au moins un demi-million de manifestants, répartis à travers tout le pays. Le nombre réel de personnes dans la rue reste inconnu, car, comme lors de manifestations syndicales, il manque une base organisationnelle solide. En fin de compte, il pourrait s’agir de quelques dizaines de milliers ou même de plus d’un million, qui veulent envoyer un message contre la politique de la gauche et des écologistes.

Un pays à la limite de ses forces

Les racines de cette protestation plongent profondément dans une société qui se sent trahie par son gouvernement. La politique socialiste, obnubilée par ses objectifs de "Neutralité Carbone" et par ses engagements internationaux — notamment dans le conflit en Ukraine —, a donné l’impression de sacrifier les intérêts de ses propres citoyens. Beaucoup de Britanniques voient dans l’immigration incontrôlée et un système judiciaire qui semble protéger certains groupes comme des preuves qu’une classe politique s'est déconnectée de la dure réalité qu'est la vie quotidienne du peuple. Ces sujets, combinés à l’incertitude économique, ont créé un terreau fertile pour la colère des gens.

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Les manifestations ont pu marquer un tournant, mais leur diversité thématique – allant des “grooming gangs” à la politique climatique – peut également diviser le mouvement. D’un autre côté, beaucoup de citoyens partagent aussi leurs préoccupations concernant la direction que prend le Royaume-Uni. La gouvernance de Starmer est à un tournant : si elle ignore ces protestations, elle risque une escalade ; si elle réagit mal, elle pourrait approfondir la fracture du pays. Les citoyens réclament des réponses, mais l’élite politique semble sourde à leurs appels.

Pour le Royaume-Uni, cette journée dépasse le simple fait qu'elle est un jour de protestation — c’est un miroir qui dévoile l’écart profond entre le peuple et le gouvernement. Si les rues ont été effectivement inondées par des centaines de milliers de manifestants, Keir Starmer sera contraint de reconsidérer sa politique — ou de se préparer à une opposition encore plus forte. “Enough is Enough” n’est pas qu’un slogan : c’est un appel au changement dont l’écho marquera l’avenir du pays.

mercredi, 28 mai 2025

Changement de stratégie à Berlin – l’Allemagne autorise des attaques contre le territoire russe

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Changement de stratégie à Berlin – l’Allemagne autorise des attaques contre le territoire russe

Elena Fritz

Source: https://www.facebook.com/elena.fritz.10

Le chancelier fédéral Friedrich Merz a déclaré publiquement qu’il n’y a plus de restrictions de portée pour la livraison d’armes occidentales à l’Ukraine. Sont concernés des systèmes d’origine britannique, française, américaine et allemande.

Implication: Kiev reçoit ainsi officiellement le feu vert pour attaquer des cibles militaires sur le territoire russe. Cela marque un changement de paradigme dans les politiques de sécurité et étrangère allemandes.

Fait remarquable: d’autres chefs de gouvernement occidentaux ne se sont pas exprimés avec une telle clarté jusqu’à présent️. En lien avec des indications antérieures concernant des livraisons non déclarées, un scénario réaliste se dessine:

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Les missiles de croisière allemands de type Taurus pourraient déjà être en opération.

La partie russe met en garde de manière claire:

Une attaque avec des armes allemandes contre des cibles comme Saint-Pétersbourg ou Moscou serait considérée comme une participation active de l’Allemagne à la guerre, avec des conséquences appropriées.

Évaluation géostratégique :

Avec la levée des restrictions, les lignes entre soutien indirect et implication directe s’estompent. Le risque d’une escalade régionale avec des répercussions sur le territoire allemand augmente de manière significative.

Conclusion du point de vue allemand :

Le changement de cap en politique étrangère sous Merz marque une fin des limites stratégiques. En libérant des armes capables d’atteindre le cœur de la Russie, l’Allemagne assume de facto une responsabilité conjointe quant au choix des cibles ukrainiennes.

Le calcul peut reposer sur la dissuasion – mais le risque d’escalade est réel.

Une contre-attaque contre des infrastructures militaires en Allemagne ne serait pas exclue en cas d’escalade.

Ainsi, l’Allemagne s’éloigne de son rôle précédent qui était celui de constituer un centre économique et diplomatique en Europe et pour l'Europe – pour se muer en un lieu potentiel où pourraient s'exercer des représailles d'ordre géopolitique.

Le gouvernement fédéral risque ainsi non seulement de donner à l'Allemagne des vulnérabilités sécuritaires, mais aussi économiques.

Une telle stratégie peut correspondre aux attentes des mondialistes, qui sont des parties en guerre – mais elle n’est pas conforme aux intérêts réels des Allemands.

mardi, 27 mai 2025

Dernière ligne pour la Hongrie: l’Union européenne face à l’épreuve de la fracture

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Dernière ligne pour la Hongrie: l’Union européenne face à l’épreuve de la fracture

Elena Fritz

Source: https://pi-news.net/2025/05/letzte-linie-ungarn-die-europ...

Le 27 mai, le Conseil de l’Union européenne se réunit pour décider d’une mesure dont la symbolique est à peine exagérée : la possible suspension du droit de vote de la Hongrie, selon l’article 7 du traité de l’UE. Il ne s’agit pas d’un acte administratif ordinaire – mais d’un tournant historique. Un État membre pourrait être dépossédé de ses pouvoirs, parce qu’il mène une politique étrangère différente de celle des principales capitales que sont Bruxelles, Berlin et Paris. 

Sur le plan formel, il s’agit de “garantir les valeurs fondamentales de l’Europe”. Mais la réalité politique est plus décevante : la procédure contre la Hongrie est en cours depuis 2018, et la dernière audience a été la huitième de ce type. Budapest a été à plusieurs reprises réprimandée pour ses décisions en matières d’immigration, de médias et de droit. Mais en réalité, il s’agit de plus: du conflit entre intégration centralisée et souveraineté nationale.

Le fait que ce soit précisément l’article 7 qui soit mis en avant – la soi-disant “option nucléaire” de l’UE – montre que le conflit a atteint un nouveau niveau d’escalade. L’Union ne tente plus de négocier politiquement les divergences, mais de les discipliner institutionnellement. 

La souveraineté est désormais perçue comme un facteur perturbateur 

La Hongrie est aujourd’hui l'exemple d’une politique qui refuse le consensus, laquelle repose sur les piliers suivants : 

    - Pas de soutien sans condition à Kiev;

    - Pas de sanctions économiques contre la Russie;

    - Refus d’un programme migratoire centralisé;

    - Mise en avant de ses propres intérêts en matière de politique étrangère et énergétique.

Cette posture est depuis longtemps devenue une provocation dans le système de coordination euro-bruxellois. Mais c’est précisément là que réside le cœur de la crise européenne : ce n’est pas la voie divergente de la Hongrie qui déstabilise l’Union – mais la manière dont on y répond. 

Un nouveau bloc se forme 

Avec l’annonce d’un veto par la Slovaquie, il devient évident qu’une contre-mouvement se met en place. Il ne s’agit plus seulement de la Hongrie. Au contraire, une fracture géopolitique est devenue visible, traversant toute l’UE – entre les États qui veulent préserver leur liberté d’action nationale, et ceux qui misent sur l’intégration à tout prix. 

La Slovaquie, qui a suivi plusieurs lignes indépendantes ces derniers mois, déclare maintenant sa solidarité avec Budapest. Cela crée un premier contrepoids – et la question se pose : combien d’autres États suivront ? L’Italie ? La République tchèque ? L’Autriche ? 

Une rupture systémique en vue 

Le développement clé des prochains mois sera probablement le suivant: le mécanisme de consensus de l’UE s’érodera concrètement. Là où l’unité était auparavant assurée par des négociations, c’est désormais la contrainte qui remplace les accords. Mais la légitimité de la politique bruxelloise diminue – de plus en plus de parlements, de gouvernements et de populations nationales remettent en question l’identité de l’UE. 

Cette rupture n’est pas tactique – elle est structurelle. Ce qui se profile, c’est une crise fondamentale de l’architecture européenne, où l’homogénéité politique n’est plus perçue comme une force, mais comme une faiblesse : celui qui ne tolère aucune variante finit par perdre la clef de la diversité – et la confiance. 

Conclusion 

Le 27 mai pourrait entrer dans l’histoire de l’Europe – non pas comme le jour où l'on a "discipliné" la Hongrie, mais comme un moment de dévoilement : l’Union, qui se voit toujours comme un espace de valeurs communes, devient la scène où s'affirme une politique de coercition. 

La question n’est pas de savoir si la Hongrie restera un cas à part. Mais si elle est le premier domino d’une chaîne qui transformera le projet européen en une nouvelle réalité : loin de l’illusion d’une union homogénéisée à outrance, nous assisterons à la marche en avant vers une Europe plurielle, plus conflictuelle, certes, mais d'autant plus sincère, composée de nations souveraines. 

La France est en état d’urgence absolue

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La France est en état d’urgence absolue

Pierre-Emile Blairon

Pourquoi les Français ne réclament-ils pas le départ de Macron ? C'est la question que se posent tous les observateurs de la politique française, en France ou à l’étranger, voyant que l’homme qu’ils ont désigné comme président pour diriger la France et les représenter est loin d’être à la hauteur de la fonction et devient même la risée du monde par ses comportements pour le moins inadéquats.

La menace du FMI de placer notre pays sous tutelle à l’image de ce qui fut fait tragiquement pour la Grèce il y a quelques années ne contribue pas à envisager l’avenir de la France sous un jour optimiste : « Les alertes sur l'état des finances publiques françaises se suivent et se ressemblent. Pour la énième fois en février, la Cour des comptes a mis en garde le gouvernement contre une dépense publique "en roue libre" plaçant la France "au pied du mur". Ce jeudi, c'est le Fonds Monétaire InternationaI qui est revenu à la charge en insistant sur la nécessité de prendre des "décisions difficiles" pour redresser les comptes de l'État. » BFM business, 23 mai 2025.

Donc, pourquoi les Français ne réclament-ils pas le départ de Macron ?

Et la réponse est : parce que les Français ont fait confiance au RN pour les débarrasser de ce sinistre personnage en votant majoritairement pour ce parti ; mais le Rassemblement national les trahit parce qu'il a trois objectifs majeurs :

- Ne pas faire de vagues jusqu’aux élections présidentielles de 2027.

- Se contenter de conserver ses places acquises, bien rémunératrices et bien confortables, au sein de l'Assemblée nationale en entretenant auprès de ses électeurs l’illusion qu’il représente « l’opposition ».

- En attendant, il s’agit faire en sorte, pour des raisons qui pour l’instant restent bien obscures, de ne pas déplaire au pouvoir en place, voire de le soutenir discrètement.

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Le destin de la France et des Français, le RN semble s'en moquer éperdument ; il y a un fossé gigantesque entre les discours du RN bien rassurants et qui vont dans le sens des espérances du peuple et ce qu'il fait véritablement, donc un abîme, voire une totale opposition entre ses paroles et ses actes. Quelques exemples probants, sans remonter trop loin dans le temps, en tout cas pas avant cet article du 21 octobre 2022 qui reflétait déjà l’état d’esprit du RN : Lola, islam, motion de censure, Ukraine : mais à quoi joue le RN ? Je rappelle que je ne parle que du RN concernant l’opposition « nationale » sans citer d’autres partis simplement parce qu’ils ne sont pas représentés dans l’hémicycle.

Donc, pour rappel :

- Globalement, lors de la manipulation sanitaire dont la nouvelle administration Trump commence à dévoiler l’ampleur du désastre qui s’est ensuivi, le RN s’est docilement rangé du côté des manipulateurs sans émettre la moindre objection, cochant au contraire toutes les cases du politiquement correct : il a été pro-vaccins, pro-masques, pro-OMS, pro-répression contre le personnel médical.

- Sur le plan international, le RN s’est révélé pro-mondialiste, donc pro U.E., pro-Otan, donc pro-Ukraine et pro-guerre, Bardella allant jusqu’à proposer à l’Union européenne de se servir dans les avoirs russes bloqués en Europe (donc de les voler, pour parler clairement). Le même Bardella s’est clairement acoquiné avec le gourou des transhumanistes français, Laurent Alexandre, lequel le considère comme un bon élève [1]. Et c’est encore Bardella qui a jugé utile de faire le voyage en Israël pour prêter allégeance à Netanyahou, accusé de crimes contre l’humanité pour ses massacres quotidiens de civils palestiniens, femmes et enfants compris.

- Sur le plan intérieur, on notera que le RN ne s’est pas opposé à l’intégration de l’avortement dans la Constitution ; les députés RN ne se soucient guère d’apporter leur contribution à la pérennité française et à la préservation de la vie avec seulement 12 députés contre, et 14 abstentions.

- le RN n'a pas demandé la destitution de Macron,

- il n'a pas voté les motions de censure contre son gouvernement,

- il a favorisé l'élection de Ferrand au Conseil constitutionnel en se réfugiant dans l’abstention,

- il n'a pas protesté lors des élections présidentielles vraisemblablement falsifiées (par deux fois), j'en passe et des meilleures; vous croyez vraiment que c'est une attitude NORMALE pour le principal parti d'opposition qui ne devrait avoir qu’un seul but: chasser au plus vite ce gouvernement de corrompus et de psychopathes qui détruit la France, jour après jour ?

Au-delà de ces calculs sordides et de ces magouilles dans lesquelles se complaisent ces nouveaux politiciens qui ont vite appris leur « métier », les Français, leur situation empirant de jour en jour, commencent à réaliser avec effroi qu’ils ne peuvent plus se permettre le luxe d’attendre le résultat d’élections qui auront lieu en 2027 et qui seront quand même vraisemblablement truquées, si le contexte politique reste le même au niveau européen.

Les Français, pour les plus lucides, prennent conscience qu’ils sont dans une urgence absolue : se libérer au plus vite du carcan « européen » dans lequel nous ont enfermés les cinglés qui nous dirigent, afin de ne pas risquer d’être entraînés dans le même tourbillon fangeux qui va les emporter.

Article du 22 février 2024 : Traditionalistes contre globalistes : le grand chambardement planétaire

lundi, 26 mai 2025

G7: les États-Unis ne qualifieront pas l'opération militaire russe d'"illégale"

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G7: les États-Unis ne qualifieront pas l'opération militaire russe d'"illégale"

Source: https://de.sott.net/article/36399-G7-USA-will-russische-M...

Selon un rapport médiatique, les États-Unis auraient exprimé leur opposition à la déclaration conjointe des ministres des Finances du G7 qui aurait désigné l'opération militaire russe en Ukraine comme "illégale". Le ministre fédéral allemand des Finances, Lars Klingbeil, s'était montré optimiste avant la réunion, espérant qu'un "message clair" serait envoyé en faveur d'un soutien accru à Kyiv.

Selon des médias, les États-Unis ont exprimé leur opposition lors de la rencontre des ministres des Finances du G7 à certaines formulations inscrites dans une déclaration commune qui obligeraient le groupe à soutenir davantage l'Ukraine. 

Selon le journaliste de Politico, Gregorio Sorgi, citant deux sources impliquées dans les négociations, Washington aurait opposé son veto à l'inclusion de promesses d'aide accrues en faveur de Kyiv dans le projet annoncé par le communiqué. 

Les représentants américains auraient également contesté la mention de l'opération militaire russe en Ukraine comme "illégale" dans la version finale du texte. 

La réunion des ministres des Finances et des gouverneurs de banques centrales du G7, à Banff (Canada), qui se poursuivait encore jeudi dernier, intervient au milieu de divergences croissantes concernant l'Ukraine et l'impact mondial des sanctions commerciales imposées par le gouvernement américain. 

Des représentants du Canada, de la France, de l'Allemagne, de l'Italie, du Japon, du Royaume-Uni et des États-Unis assistent à cette rencontre. Le ministre ukrainien des Finances, Serhii Marchenko, est également présent. 

Pour Lars Klingbeil, c'est la première réunion internationale à laquelle il participe depuis sa prise de fonction en tant que ministre fédéral allemand des Finances. Avant la réunion, ce politicien, issu de la SPD socialiste, avait déclaré qu'il fallait envoyer un "message clair" depuis le Canada, affirmant que le G7 resterait fermement aux côtés de l'Ukraine. 

"Le soutien nécessaire à l'Ukraine sera donc un sujet central — y compris lors de la discussion avec le ministre ukrainien des Finances, à qui j'ai déjà parlé dès mon premier jour en fonction", a expliqué Klingbeil. 

Il s'est montré optimiste quant aux États-Unis et à l'aide promise à l'Ukraine: bien qu'il y ait régulièrement des déclarations venues de Washington qui alimentent les doutes de Kiev sur l'ampleur du soutien, "en fin de compte, cela a toujours fonctionné, les États-Unis étant aux côtés de l'Ukraine", a déclaré le ministre allemand. 

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Mais l'espoir de Klingbeil (photo) et des Européens pourrait bien vite être déçu si le rapport de Politico est exact. Il n'y avait en réalité aucune raison d'être optimiste, surtout après que le président américain Donald Trump, suite à son appel téléphonique avec le président russe Vladimir Poutine lundi passé, a déclaré qu'il n'imposerait pas de nouvelles sanctions contre la Russie, "car il y a une chance" de progrès dans la résolution du conflit en Ukraine. 

Bruxelles a, quant à elle, adopté mardi son 17ème paquet de sanctions, lequel, pour la première fois, cible aussi des citoyens de l'UE, dont deux journalistes allemands. Trump a aussi déclaré que la Russie et l'Ukraine devaient négocier directement entre elles. 

Le ministre allemand des Affaires étrangères, Johann Wadephul, avait affirmé, après l'appel Trump-Poutine, lors duquel le président américain a informé les dirigeants européens, dont le chancelier Friedrich Merz, du contenu de la conversation, que les États-Unis s'engageaient à renforcer les sanctions. 

Le journal Bild a parlé mercredi d'un "revers" pour Merz. Le chancelier "semblait compter sur Trump, qui était censé soutenir le plan en adressant un ultimatum à la Russie et en la menaçant de sanctions. Mais maintenant, Merz et d'autres dirigeants européens se retrouvent sans le président américain." Avec sa "virulente volte-face sur la Russie", Trump aurait "choqué" le chef de la CDU, selon le journal du groupe Springer. 

Si l'on en croit que Washington a empêché que l'opération militaire russe en Ukraine soit qualifiée d'"illégale" dans la déclaration du G7, Klingbeil, étant donné son optimisme précédent, serait probablement choqué, lui aussi, dès sa première apparition sur la scène internationale.

dimanche, 25 mai 2025

Tribunal allemand: les indemnités aux demandeurs d’asile ne peuvent pas être supprimées

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Tribunal allemand: les indemnités aux demandeurs d’asile ne peuvent pas être supprimées

Peter W. Logghe

Source: https://www.facebook.com/peter.logghe.94

Encore un pas en avant dans la folie du droit d’asile, cette fois – et ce n’est pas un hasard – en Allemagne. Un tribunal du travail à Hambourg suspend les suppressions d’allocations aux demandeurs d’asile expulsés, en contestant leur légalité, estimant que cela viole la Constitution allemande. Il s’agit de trois cas dits "Dublin", pour lesquels les autorités allemandes avaient suspendu les indemnités conformément à la législation allemande. Ces trois demandeurs d’asile ont saisi le tribunal du travail de Hambourg, et lors d’une procédure d’urgence, les juges ont suspendu la suppression des allocations.

Le jugement concerne donc des demandeurs d’asile dont la demande aurait dû être traitée dans un autre État membre de l’UE selon les accords de Dublin (droit européen), car ils étaient entrés par ce pays. Ces demandeurs doivent être renvoyés dans l’État membre responsable de leur demande d’asile. En vertu de la loi allemande, modifiée à l’automne 2023, l’État allemand peut suspendre les prestations sociales après deux semaines afin d’inciter le demandeur d'asile à quitter volontairement l’Allemagne.

Qui décide de la politique migratoire ? Les juges ou le parlement ?

Non, répond le tribunal du travail à Hambourg : l’État allemand ne peut pas supprimer ces allocations après deux semaines. Car, selon le tribunal : sans l’accord de l’État membre de l’UE concerné, une expulsion ne peut pas être effectuée. Par exemple, dans un dossier concret, la Suède a refusé d’accueillir un demandeur d'asile expulsé, mais l’État allemand avait déjà suspendu ses allocations de base.

Si l’État allemand supprime une allocation de base alors que le demandeur n’est pas accueilli dans un autre pays, cela constitue une violation du minimum vital garanti par la Constitution. D’autres tribunaux du travail dans les États fédéraux de Rhénanie-Palatinat et de Bade-Wurtemberg ont rendu des jugements similaires. L’organisation de gauche Gesellschaft für Freiheitsrechte, qui a assisté à une des procédures, parle d’une « loi absurde » et se sent confirmée dans ses positions par ce jugement.

Et si on remettait tout l’asile à plat, et qu’on recommençait à zéro ? Accueillir temporairement les personnes fuyant la guerre jusqu’à ce que la situation soit résolue ? Et une fois la crise passée, les renvoyer chez eux ? Revenir à l’essence d’une politique d’asile humaine mais juste ? 

samedi, 24 mai 2025

Ursula von der Leyen sur la voie d'une réduction radicale de la puissance économique européenne : l’UE veut éliminer définitivement Nord Stream

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Ursula von der Leyen sur la voie d'une réduction radicale de la puissance économique européenne : l’UE veut éliminer définitivement Nord Stream

Bruxelles. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s’est fixée un objectif ambitieux: achever l’œuvre des saboteurs de Nord Stream, dont l’identité n’a pas encore été déterminée, eux qui ont fait exploser les pipelines germano-russes en mer Baltique en septembre 2022. Lors d’une réunion des chefs de gouvernement européens à Tirana, elle a annoncé que le prochain paquet de sanctions de l’UE contre la Russie ne se limiterait pas à interdire les activités économiques liées à la construction du pipeline, mais inclurait explicitement « toute forme de réparation ou de remise en service ».

L’objectif est d’empêcher que ces gazoducs endommagés « ne deviennent un jour un outil stratégique pour la Russie », selon von der Leyen.

Derrière cette initiative semblent se cacher des jeux de pouvoir géopolitiques et économiques. Le think tank américain influent « Atlantic Council » réclame déjà d’étendre les sanctions américaines contre Nord Stream 2, sous le nom édulcoré de « Protecting European Energy Security Act » (PEESA), à toutes éventuelles réparations de Nord Stream 1. L’UE devrait se doter d’outils juridiques pour cela — une tâche difficile, car le vieux Nord Stream 1 ne tombe pas sous le régime strict de la directive européenne sur le gaz de 2009.

Récemment, des développements surprenants se sont dessinés: la société Nord Stream 2 AG, basée à Zug en Suisse, a de nouveau évité la faillite en justice. Alors que les petits créanciers doivent maintenant être remboursés, les opérateurs et grands investisseurs cherchent un acquéreur pour l’infrastructure du pipeline, qui depuis l’attaque du 26 septembre 2022 au fond de la Baltique, rouille, laissée à l’abandon.

Selon les médias, l’entrepreneur américain et soutien de Trump, Stephen P. Lynch, aurait manifesté son intérêt. Il aurait déclaré au Wall Street Journal que l’acquisition du pipeline représentait « une occasion unique de mettre l’approvisionnement énergétique de l’Europe sous contrôle américain et européen ». Cette déclaration met en lumière les véritables intérêts derrière les plans de sanctions de von der Leyen: il semble moins question de sécurité énergétique européenne que de la domination atlantiste, que l’on ne veut plus laisser aux États-Unis sous Donald Trump (mü).

Source: Zu erst, mai 2025.

Le gouvernement britannique brise-t-il le tabou sur les statistiques ethniques?

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Le gouvernement britannique brise-t-il le tabou sur les statistiques ethniques?

Peter W. Logghe

Source: https://www.facebook.com/peter.logghe.94

Le gouvernement travailliste britannique a annoncé qu'il publierait pour la première fois des statistiques détaillées sur la criminalité, comprenant des données sur les différentes communautés migrantes au Royaume-Uni. Une étape importante vers plus de transparence, à laquelle appellent, depuis des années plusieurs, conservateurs et commentateurs britanniques.

Les lobbies pro-migration trouvent « dangereux » et « stigmatisant » ce qui est en train de se produire.

Contrairement, par exemple, au Danemark, le Royaume-Uni a jusqu’à présent toujours refusé de divulguer l’origine migrante, officiellement pour éviter l’escalade dans les tensions inter-ethniques, officieusement par crainte que ces chiffres ne confirment ce que beaucoup suspectent: une preuve de l’échec de l’intégration de nombreuses communautés migrantes.

Le gouvernement britannique a annoncé qu’il utiliserait également ces données dans les opérations policières, afin d’intervenir plus efficacement contre les criminels étrangers.

« Le système judiciaire et la police deviennent de plus en plus racistes »

Le gouvernement travailliste sous Sir Keir Starmer semble enfin céder à la pression du député conservateur Robert Jenrick (photo), ancien ministre de la Justice, et de Niel O’Brien.

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Le journal britannique The Telegraph rapporte que le gouvernement espère pouvoir utiliser ces statistiques avec origine migratoire comme un outil dans les négociations avec certains pays d’origine, afin qu’ils acceptent de reprendre leurs ressortissants, comme l’Albanie par exemple.

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La réaction des lobbies migrant a rapidement suivi – yawn ! – Fizza Qureshi (photo), directrice du Migrants’ Rights Network, a déclaré que le gouvernement crée ainsi un nouveau bouc émissaire: « La justice, la police et la politique migratoire sont déjà systématiquement racistes. Publier ces données ne fera qu’accroître la discrimination ».

Cependant, selon une analyse du Telegraph, les chiffres parlent d’eux-mêmes: en moyenne, les migrants ont 27% plus de risques d’être condamnés. Sont notamment concernés les Albanais, Kosovars, Algériens, Jamaïcains, Érythréens et Somaliens.

Il existe aussi des catégories d’étrangers qui s’en sortent mieux que les Anglais: Allemands, Italiens, Indiens, Américains et Français, par exemple.

Plusieurs parlementaires insistent – en se basant sur ces chiffres de criminalité – pour réduire l’immigration en provenance de pays à forts taux de criminalité et privilégier ceux avec de « bonnes statistiques criminelles ».

vendredi, 23 mai 2025

Enquêter, condamner, interdire. La démocratie selon l'UE

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Enquêter, condamner, interdire. La démocratie selon l'UE

par Mario Landolfi

Source: https://www.destra.it/home/indagare-condannare-proibire-l...

Vous souvenez-vous de la célèbre phrase de Voltaire (« Je désapprouve ce que vous dites mais je défendrai jusqu'à la mort votre droit de le dire ») répétée jusqu'à l'épuisement pour la plus grande gloire des principes de tolérance, de démocratie et de coexistence civilisée ? Eh bien, il faudra s'habituer à ne plus l'entendre car il est en train de disparaître et sera bientôt complètement obsolète. Oui, les temps sont en train de changer. C'est certain. Même dans ce paradis artificiel de règles parfaites, de principes inébranlables et d'unanimité intouchable que nous appelons l'Union européenne, mais qui n'est que la parodie bureaucratico-techno-financière de l'Europe. Même là, l'irrésistible Voltaire semble destiné à céder la place au Big Brother d'orwellienne mémoire, et alors tant pis pour la démocratie et la souveraineté populaire. Et tout cela se passe - c'est là tout le paradoxe - dans un climat d'inquiétude permanente face à l'habituel « fascisme rampant » et au milieu d'une croisade interdite par les démocraties pour arracher l'Ukraine aux griffes de l'Ours russe. C'est donc, purement, de la foutaise.

La vérité est que les classes dirigeantes européennes commencent à considérer la souveraineté populaire comme un facteur de risque sérieux pour le pouvoir établi. Mais au lieu d'analyser les causes profondes qui poussent des masses toujours plus grandes de citoyens vers les partis anti-système, elles préfèrent désigner ces citoyens comme de dangereux extrémistes. Ils confondent ainsi l'effet et la cause. En pratique, c'est comme si l'on s'en prenait au thermomètre lorsqu'il indique de la fièvre. Il faut donc continuer à fouler les procédures aux pieds, à triturer les lois et à modifier la constitution alors que des réponses politiques sont nécessaires. La gauche l'a fait au Danemark avec des interventions sérieuses et sévères dans la problématique de l'immigration, et ce n'est pas un hasard si cette gauche-là jouit d'une excellente santé politique. Le reste n'est que criailleries qui, de la France à l'Allemagne, en passant par la Roumanie, décrivent mieux qu'un traité de science politique le niveau de crise atteint par des systèmes politiques autrefois réputés, du moins ceux de Paris et de Berlin.

Commençons par la France, patrie de Voltaire et berceau de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen. Au premier tour des élections législatives de juin dernier, le Rassemblement national de Marine Le Pen a triomphé. Comme prévu, les alarmes "démocratiques" se sont déclenchées, tout le monde s'est ligué contre elle et au second tour, la France Insoumise de gauche menée par Jean-Luc Mélenchon l'a emporté. Que fait alors Macron ? Avec un parlement où pullulent nationalistes, souverainistes et communistes trotskistes, il appelle d'abord Michel Barnier puis François Bayrou, deux illustres cariatides centristes sans voix, à former le nouveau gouvernement. Le message est clair: sans sa place, le consensus électoral en France ne vaut rien.

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Mais ce n'est pas fini. Selon les sondages, en effet, Marine Le Pen reste compétitive, et donc dangereuse, comme candidate à la présidentielle de 2027. Pour stériliser ses ambitions, cette fois, ce sont les juges du tribunal de Paris qui n'ont qu'à déclarer immédiatement exécutoire l'interdiction d'exercer une fonction publique prononcée à l'encontre de la blonde du Rassemblement, ainsi que de boucler sa condamnation à quatre ans de prison pour détournement de fonds, pour mener à bien leur mission. Sauf miracle, la candidate souverainiste est hors course pour l'Elysée.

Moins raffinée est la technique utilisée en Roumanie. Ici, ce sont les juges de la Cour constitutionnelle qui actionnent le levier juridique qui « corrige » la souveraineté populaire, dont le verdict s'avère très malvenu pour l'establishment. Un autre souverainiste, Calin Georgescu, est alors le perdant. En novembre, il sort triomphant du premier tour des élections présidentielles. Mais les juges annulent le vote et excluent le candidat de la compétition. La raison ? L'ingérence présumée et jamais certifiée de la Russie dans la campagne électorale. Un jeu d'enfant. Mais les électeurs roumains ont aussi la tête dure. Et preuve que les Russes n'y sont pour rien, ils ont récompensé au nouveau premier tour (c'est dans l'air du temps) le national-conservateur George Simion, qui s'est placé dans le sillage de l'exclu Georgescu, dont il a également hérité du consensus.

Last but not least, l'Allemagne. Ici, c'est le professionnalisme et le respect maniaque des procédures qui règnent en maître. Voici les faits: l'Office pour la protection de la Constitution (oui, oui, un tel machin existe vraiment!!), dirigé par un service interne non spécifié, a proposé l'interdiction d'Alternative für Deutschland, le deuxième parti aux dernières élections (aujourd'hui premier dans les sondages), en tant qu'« organisation extrémiste et antidémocratique ». Le simple fait qu'un organisme portant un nom aussi orwellien existe et fonctionne en Allemagne - et c'est là que nous en venons aux opinions - fait fortement douter du niveau réel de la démocratie dans ce pays ; le fait que cet organisme soit confié aux soins de « fausses barbes » (peut-être même des 007 formés par d'anciens agents de la Stasi) transforme le doute en suspicion. Enfin, le fait qu'un repaire d'espions puisse décider qui doit gouverner un pays de plus de quatre-vingts millions de citoyens confirme de manière sinistre que le respect de la souveraineté populaire est en train de s'effondrer même là où l'on s'y attend le moins, c'est-à-dire dans la nation la plus avancée et la mieux placée d'Europe. Pourtant, certains prétendent qu'une démocratie se défend même de cette manière, c'est-à-dire en cessant d'en être une. Voilà qui est incroyable.

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Ceux qui, en revanche, cherchent à justifier le cas allemand par son contexte, font certainement davantage mouche. C'est vrai : contrairement à l'Italie, l'autre puissance vaincue pendant la Seconde Guerre mondiale, qui, elle, a opté pour une constitution dynamique, l'Allemagne, pour sa part, a adopté une constitution statique, qui ne distingue pas la méthode de la fin: les deux doivent être démocratiques. Chez nous, en Italie, en revanche, seule la première doit l'être. C'est la raison pour laquelle, en Italie, le PCI pouvait aspirer à l'objectif léniniste de la dictature du prolétariat à condition de le poursuivre par la méthode démocratique, c'est-à-dire par des élections libres, alors que son homologue allemand, la KPD, a été interdit en 1956 et que, trois ans plus tard, lors du congrès de Bad Godesberg, ce même parti social-démocrate a subi une véritable purge idéologique pour se débarrasser de toutes les scories du marxisme. Et encore : contrairement à l'Italie, qui a une constitution ouvertement antifasciste (la 12ème disposition transitoire et finale est très claire en ce sens), la constitution allemande contient, elle, un double blindage (antinazi et anticommuniste). Une particularité imposée par son statut de nation divisée par le « rideau de fer » et, pour cette raison, élevée au rang de symbole même de la « guerre froide ». Cependant, il est également vrai que ce monde n'existe plus. L'Allemagne s'est réunifiée, le siège de sa chancellerie et de son Bundestag se trouve à nouveau à Berlin, la capitale enfin libérée des barbelés et du mur érigés par la tyrannie communiste.

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Mais mieux que tout autre argument, la métamorphose en cours s'explique par l'annulation récente de la contrainte constitutionnelle dite du "Schwarze Null" (du "Zéro noir"), formule qui indiquait qu'il fallait toujours un budget de l'État en parfait équilibre. Plus qu'une contrainte, c'était un véritable tabou. En Allemagne, où le terme Schuld désigne à la fois la dette et la culpabilité, on n'a jamais oublié que c'est l'endettement monstrueux suivi de la dévaluation de la monnaie qui a mis à genoux la République de Weimar, ouvrant la voie à Hitler et au nazisme au tout début des années 1930. Mais ce tabou vient d'être brisé. Et maintenant que le recours à l'endettement n'est plus verboten, interdit, le gouvernement a déjà alloué la somme monstrueuse de 800 milliards d'euros pour financer non pas le célèbre État-providence teuton, mais le plan de réarmement et d'infrastructures stratégiques. C'est peut-être une coïncidence, mais c'est un fait qu'avec la guerre en cours, l'Allemagne est aussi de retour. Le fait que ce soit le parlement expiré et délégitimé, et non le parlement nouvellement élu, qui ait annulé le Schwarze Null, alloué l'argent et décidé du réarmement, est-il un indice ?

Le fond du problème n'est que trop clair: dans l'UE, il y a un divorce entre les vertus prêchées - tolérance, acceptation et inclusion - et les vices pratiqués: exclusion des dirigeants qui dérangent, interdiction des partis non approuvés et rejet de millions d'électeurs non désirés. En d'autres termes, nous nous trouvons dans un court-circuit entre la loi et la souveraineté populaire. Alors : un système démocratique peut-il annuler des élections, exclure des candidats, interdire des partis, faire modifier sa constitution après l'expiration des législatures, et continuer à se qualifier comme tel ? Par ailleurs, les gouvernants qui n'hésitent pas à restreindre le périmètre de la démocratie pour mieux contrôler les effets de l'expression de la volonté et de la souveraineté populaire sont-ils crédibles en tant que défenseurs de la liberté ? Enfin, quelle différence substantielle peut-on saisir entre une autocratie qui envoie les opposants à Poutine en Sibérie et une démocratie qui proscrit l'AfD au seul motif qu'elle prône des idées, des thèses et des solutions qui ne déplaisent pas tant à la Constitution allemande qu'aux thuriféraires woke, animés par l'idéologie du politiquement correct ?

Questions inconfortables, certes, et très probablement destinées à rester sans réponse, si ce n'est celles, évidentes, des tenants du dogme de l'infaillibilité de l'UE. En Italie, ils sont déjà à l'œuvre et, en filigrane, ils sont impatients de célébrer une dérive allemande chez nous aussi, ne serait-ce qu'en prenant pour prétexte le bras tendu de quelques crânes rasés. On les comprend : plutôt que de s'inquiéter du rétrécissement des espaces de liberté en Europe, Schlein et ses camarades trouvent plus rassurant de se blottir dans la flanelle de l'antifascisme maniériste: ça ne coûte pas cher et ça tient chaud à leur base. Dommage, car le tempérament d'aujourd'hui exigerait un tout autre courage.

Oui, le défi de la défense de la souveraineté populaire contre l'usage restrictif des Constitutions, ainsi que le recours aux logiques d'urgence (hier sanitaire, aujourd'hui climatique, demain militaire, le tout avec l'accusation de « négationnisme » en ligne de mire) est bien un défi pour la réaffirmation de la primauté du politique.

Ils ne se rendent pas compte non plus (et peut-être ne le savent-ils pas non plus), Schlein et ses camarades, que c'est surtout Togliatti qui n'a pas voulu de carcans trop rigides dans notre Charte fondamentale. S'il n'en tenait qu'à lui, nous n'aurions même pas de Cour constitutionnelle. Ce qui l'animait, ce n'était pas tant l'amour de la démocratie, ce dont on peut douter, que le souci de son parti, toujours en danger de survie en raison de son rôle de cinquième colonne d'une puissance étrangère et ennemie comme l'était l'Union soviétique. C'est pourquoi il est encore difficile d'interdire les mouvements d'extrême droite en Italie. Nous avons là un bel exemple d'hétérogénéité des fins. En tout cas, mieux vaut notre système que celui de l'Allemagne. Nous aimerions aussi que le dise la gauche qui, sur ce point, comme on vient de l'évoquer, a des mérites spécifiques. Mais elle ne le fait pas parce que, n'ayant plus de véritable peuple de référence, elle sent que on existence est fondamentalement garantie par l'écrasement progressif de pouvoirs théoriquement neutres ou tiers, comme le judiciaire, la bureaucratie, le Quirinal. C'est à dessein que ses dirigeants, tout en qualifiant avec dédain les démocraties des pays comme la Hongrie ou la Slovaquie, où pourtant personne n'annule les élections ni n'interdit les partis, ne trouvent pas un seul mot pour censurer les coups d'éclat de Macron, les décisions des juges roumains ou les rapports des services secrets allemands, qui convergent singulièrement pour tourner en dérision la souveraineté du peuple. En effet, ils continuent d'appeler cela la démocratie. Il doit bien y avoir une raison.

jeudi, 22 mai 2025

Gaza et Ukraine mettent en évidence l’inutilité de l’Italie et de l’Europe

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Gaza et Ukraine mettent en évidence l’inutilité de l’Italie et de l’Europe

Enrico Toselli

Source: https://electomagazine.it/gaza-e-ucraina-evidenziano-lirr...

L’inutilité de la politique étrangère européenne devient embarrassante. Les toxicos volontaires exigent la reddition de la Russie et l’abandon des territoires conquis. Et Poutine ne répond même pas par un rot, simplement parce qu’il n’est pas Napolitain. Les toxicos, alors, tentent de s’occuper du massacre en cours à Gaza. Ils demandent à Netanyahu de mettre fin au massacre des femmes et des enfants, mais le boucher répond en faisant tirer contre les envoyés de l’Union européenne. Y compris un Italien.

Et comment réagit l’Europe ? Comment réagit l’Italie ? En exprimant une protestation ferme dont personne ne se soucie. Pas une sanction, pas un boycott, aucune punition envers les criminels. Ils sont donc totalement insignifiants. Totalement au service des mêmes de toujours.

Netanyahu continue de massacrer femmes et enfants et Tajani exprime son désaccord. Déjà, mais en pratique ? En pratique, rien. Il ne se permet pas d’irriter Tel-Aviv. Il ne se permet pas d’irriter la sénatrice et la communauté. Pendant ce temps, Giorgia attend des ordres de Washington et Schlein doit déjà s’occuper des toilettes pour genrés fluides et de la citoyenneté à offrir à quiconque.

Et, en Italie, tout le monde accuse tout le monde de l’inutilité italienne dans le monde. La responsabilité de cette situation revient à tous ceux qui ont choisi d’être serviteurs.

mardi, 20 mai 2025

Alessandro Colombo: «Avec de telles élites, l’Occident s’effondrera»

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Alessandro Colombo: «Avec de telles élites, l’Occident s’effondrera»

L’interview au professeur de Relations internationales de la Statale : Irak 2002, effondrement 2008, horreurs en Palestine… De la Guerre froide aux crimes contre l’humanité

Propos recueillis par Claudio Mauri

Source: https://www.barbadillo.it/121062-alessandro-colombo-con-q...

Alessandro Colombo enseigne les Relations internationales à l’Université de Milan. Observateur de la crise de l’ordre mondial libéral, dans Le suicide de la paix (Cortina, 2025), il décrit l’effondrement de l’ordre international dirigé par l’Occident.

Professeur, sommes-nous arrivés à un point critique ?

« Contrairement à ce qui est constamment suggéré, l’ordre libéral n’est pas en crise à cause de l’agression russe en Ukraine, encore moins sous les coups de la nouvelle administration Trump. La désintégration de l’ordre commence au milieu de la première décennie du 21ème siècle, lorsque les États-Unis et l’Europe n’ont pas encore de concurrents significatifs ».

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Pourquoi ?

«En raison de deux échecs: l’invasion de l’Irak en 2003, la crise économique et financière de 2008. Tous deux se sont pleinement développés de l’intérieur».

Les Occidentaux ne les perçoivent-ils pas comme tels ?

« Ces erreurs reflètent des défaillances, contradictions et amnésies profondément enracinées, dès le début, dans le triomphalisme de la culture politique qui a émergé à la fin du 20ème siècle. Ce sont toujours les mêmes élites politiques et intellectuelles qui gèrent les conséquences de la crise de l’ordre libéral, et qui ne se sont pas détournées de leurs prémisses, même face à des leçons très dures venues de la réalité. »

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Avec le 11 septembre 2001 et la « guerre au terrorisme », le droit de la guerre traditionnel est bouleversé.

« Nous le voyons dans la brutalité sans limites de la guerre en Palestine : l’accoutumance croissante à accepter des ‘dommages collatéraux’ dans la chasse (encore plus si elle réussit) aux terroristes réels ou présumés ; l’interprétation de plus en plus extensive de la notion de ‘double usage’, permettant de frapper tout type d’infrastructure civile accusée ou simplement soupçonnée d’un usage militaire ; la déformation même de la notion de proportionnalité, au point de transformer un principe conçu pour protéger les civils en un outil pour justifier la violence».

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Les catégories telles que « États parias » ou « terroristes » effacent la réciprocité entre États. Est-ce le point de non-retour ?

« C’est, dès le début, l’un des éléments de fragilité majeurs du Nouvel Ordre Mondial libéral. Ce dernier, d’un côté, s’est proclamé comme un ordre – le premier – véritablement cosmopolite ou ‘humanitaire’. Mais, de l’autre, il a dès le départ inclus un principe de discrimination très rigide, en faveur des démocraties libérales et de leurs alliés, sans prendre en compte – ou en tenant compte le moins possible – les préférences ou préoccupations des autres. Ces derniers, à la moindre occasion, l’ont remis en question».

La croissance chinoise: l’Occident sait-il la gérer?

« La croissance chinoise constitue un défi indéniable à l’hégémonie des États-Unis et de leurs alliés. Mais ce qui rend sa gestion plus difficile, c’est le fait que notre culture politique (pas seulement internationaliste) semble ne plus être capable de concevoir la compétition et le conflit. Dans les relations internationales, il y a toujours des challengers: ce qui est anormal, dans l’immédiat après-guerre froide, c’est la suprématie américaine».

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Les guerres hybrides, sans frontières ni règles, sont-elles la fin du modèle westphalien?

« Fondé sur la double centralité de l’Europe et de l’État, le modèle westphalien est en crise, probablement irréversible, depuis presque un siècle. La crise des règles de la guerre en est l’une des principales manifestations. Il faut garder à l’esprit que l’hybridation entre guerre et paix était déjà l’une des tendances les plus destructrices du 20ème siècle, du phénomène de la ‘guerre totale’ à celui de la ‘guerre froide’. »

Le vocabulaire des élites se militarise dangereusement…

« C’est dangereux sur le plan de la compréhension historique, car cela suggère des représentations grossièrement dualistes de la réalité politique intérieure et internationale, comme l'opposition entre démocraties et autocraties. Et c’est aussi dangereux pour la nature du débat public, car cela encourage la chasse habituelle aux ‘ennemis intérieurs’ et alimente, ainsi, des phénomènes déprimants de censure et d’autocensure».

lundi, 19 mai 2025

L'UE se nourrit de la peur. D'abord Co vid, maintenant la Russie

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L'UE se nourrit de la peur. D'abord Co vid, maintenant la Russie

par Thomas Fazi

Source: https://www.sinistrainrete.info/articoli-brevi/30485-thom...

« Tout cela suggère que les élites occidentales ont tiré une leçon importante de la pandémie : la peur est efficace. Si une population est suffisamment angoissée - que ce soit par la maladie, la guerre, les catastrophes naturelles ou un cocktail "polycrises" englobant tout ce qui précède - elle peut être amenée à accepter presque n'importe quoi. »

Ces dernières semaines, un léger sentiment de panique s'est emparé de l'Union européenne, les citoyens étant invités à se préparer à la catastrophe imminente. Remplissez vos placards ! Préparez des plans d'urgence ! Non, il ne s'agit pas du début d'un médiocre roman dystopique : il s'agit de la nouvelle « Stratégie de l'Union pour la préparation » de l'UE. Cette initiative grandiose est apparemment conçue pour protéger les Européens des inondations, des incendies, des pandémies et, bien sûr, d'une invasion russe de grande ampleur.

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La stratégie s'inspire de la Pologne, où les constructeurs sont désormais légalement tenus d'inclure des abris antiaériens dans les nouveaux immeubles, et de l'Allemagne, qui fait revivre les programmes de défense civile de l'époque de la guerre froide grâce à une application de géolocalisation des bunkers. De son côté, la Norvège conseille à ses citoyens de faire des réserves de comprimés d'iode en cas d'attaque nucléaire.

L'Union européenne souhaite que ses citoyens soient autosuffisants pendant au moins 72 heures et recommande aux familles de faire des réserves de nourriture, d'eau, de médicaments et, pourquoi pas, de cartes à jouer et de banques d'alimentation en énergie. Car, bien sûr, si une guerre nucléaire devait éclater, une bonne partie de poker et un téléphone entièrement chargé suffiraient.

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Pourtant, aussi ridicules que ces préparatifs puissent paraître, ils devraient tous nous concerner. La stratégie de l'Union de préparation n'est que la dernière couche d'une architecture de contrôle en construction depuis des décennies. Elle s'appuie fermement sur la récente relance de la politique de défense de l'UE, « ReArm Europe », rebaptisée de manière moins inquiétante « Readiness 2030 ».

L'idée de base qui sous-tend cette initiative est simple et répétée à l'infini : la Russie est susceptible de lancer une attaque de grande envergure contre l'Europe dans les années à venir, en particulier si Poutine n'est pas stoppé en Ukraine. La résolution du Parlement européen en faveur du programme ReArm Europe prévient que « si l'UE devait retirer son soutien et que l'Ukraine était contrainte de se rendre, la Russie se retournerait contre d'autres pays, y compris peut-être des États membres de l'UE ». Comme l'a récemment déclaré M. Macron, la Russie est un pays « impérialiste » qui « ne connaît pas de frontières [...] il représente une menace existentielle pour nous, non seulement pour l'Ukraine, non seulement pour ses voisins, mais pour l'ensemble de l'Europe».

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Mais l'idée que les Russes se massent aux frontières, avec en ligne de mire Paris ou Berlin, relève du fantasme. En effet, lorsqu'on nous dit de nous préparer à la guerre en emportant un bloc d'alimentation en énergie et une mallette étanche pour nos documents d'identité, il est difficile de ne pas se souvenir des absurdités de la guerre froide comme « Duck and Cover », la « stratégie de préparation » de l'époque, conçue pour protéger les individus des effets d'une explosion nucléaire en leur ordonnant de s'accroupir sur le sol et de se couvrir la tête. Cette campagne vendait également l'illusion de la sécurité face à l'anéantissement. Sous le vernis clownesque de cette campagne se cache un objectif calculé : la tentative de l'UE de consolider davantage son pouvoir au niveau supranational en élevant le rôle de la Commission en matière de sécurité et de réponse aux crises, des domaines traditionnellement sous contrôle national.

Le plan de préparation de l'UE est basé sur les recommandations d'un rapport de l'ancien président finlandais Sauli Niinistö, qui appelle à la création d'une « plaque tournante » centrale pour les opérations de crise au sein de la Commission européenne, au renforcement de la coopération civile/militaire, notamment par l'organisation d'exercices réguliers à l'échelle de l'UE réunissant les forces armées, la protection civile, la police, la sécurité, les travailleurs de la santé et les pompiers, ainsi qu'à l'élaboration de protocoles d'urgence communs à l'UE et à l'OTAN.

Conjugué aux plans de réarmement de l'UE, il suggère une militarisation globale et sociétale, qui deviendra le paradigme dominant en Europe dans les années à venir: toutes les sphères de la vie - politique, économique, sociale, culturelle et scientifique - seront subordonnées à l'objectif supposé de la sécurité nationale, ou plutôt supranationale. Sous couvert de protection des citoyens, cette démarche conduira en pratique à davantage de censure, de surveillance et d'érosion des libertés civiles, le tout justifié par l'omniprésence du spectre de l'ingérence russe.

Les gouvernements occidentaux ont depuis longtemps recours à la peur comme moyen de contrôle. Le fait que l'annonce de l'UE coïncide avec le cinquième anniversaire des confinements covidesques, qui ont inauguré l'expérience la plus radicale jamais tentée en matière d'élaboration de politiques fondées sur la peur, est d'ailleurs une coïncidence significative.

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La réponse à la pandémie s'est appuyée sur un récit totalisant qui a exagéré la menace du virus pour justifier des politiques sans précédent dans l'histoire. Comme l'a déclaré le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, il était du devoir moral de chacun de « s'unir contre un ennemi commun » et de « déclarer la guerre au virus ». Dans cette lutte pour le bien commun - la santé publique - pratiquement toute action était justifiée.

Du point de vue de la « politique de crise », l'utilisation généralisée de la métaphore de la guerre pour encadrer la pandémie de Covid n'était pas accidentelle: la guerre est, après tout, la situation d'urgence par excellence. Partout dans le monde, nous avons assisté à un tournant autoritaire, les gouvernements utilisant « l'urgence de santé publique » pour balayer les procédures démocratiques et les contraintes constitutionnelles, militariser les sociétés, réprimer les libertés civiles et mettre en œuvre des mesures de contrôle social sans précédent.

Pendant la pandémie, nous avons assisté - et la population l'a largement acceptée - à l'imposition de mesures qui auraient été impensables jusque-là: la fermeture d'économies entières, la mise en quarantaine massive (et la vaccination forcée) de millions de personnes en bonne santé, et la normalisation des passeports numériques Cov id en tant qu'exigence réglementée pour participer à la vie sociale.

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Tout cela a préparé le terrain pour la réaction collective des sociétés occidentales à l'invasion russe de l'Ukraine - une guerre enfin réelle, après des années de tentatives de guerre métaphorique. En termes de communication, nous avons immédiatement assisté à l'émergence d'un récit tout aussi totalisant : il était du devoir moral des sociétés occidentales de soutenir la lutte des Ukrainiens pour la liberté et la démocratie contre la Russie et son président maléfique.

Cependant, alors qu'il devient de plus en plus clair que l'Ukraine est en train de perdre la guerre, et que le monde est aux prises avec la tentative de Trump de négocier la paix, les élites européennes sont en train de recalibrer leur récit : ce n'est pas seulement la survie de l'Ukraine qui est en jeu, mais celle de l'Europe dans son ensemble. La menace n'est plus là-bas, mais chez nous : non seulement la Russie se prépare à attaquer l'Europe, mais, nous dit-on, elle mène déjà un large éventail d'attaques hybrides contre l'Europe, allant des cyberattaques aux campagnes de désinformation en passant par l'ingérence électorale.

Tout cela suggère que les élites occidentales ont tiré une leçon importante de la pandémie : la peur est efficace. Si une population est suffisamment angoissée - qu'il s'agisse d'une maladie, d'une guerre, d'une catastrophe naturelle ou d'un cocktail de polycrises comprenant tous ces éléments - elle peut être amenée à accepter presque n'importe quoi.

La stratégie de l'UE en matière de préparation aux situations d'urgence pourrait donc être lue dans ce contexte plus large. Il ne s'agit pas tant de bouteilles d'eau et de blocs d'alimentation énergétique. Il s'agit d'une continuation du paradigme de l'ère Co vid : une méthode de gouvernance qui mélange la manipulation psychologique, la militarisation de la vie civile et la normalisation de l'état d'urgence. En fait, l'UE parle explicitement de la nécessité d'adopter la même approche de « gouvernance » et de « société » que celle initiée lors de la pandémie pour les crises futures.

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Cette fois-ci, cependant, la tentative de fomenter une nouvelle psychose de masse semble avoir échoué. A en juger par la réaction des médias sociaux à une vidéo embarrassante de Hadja Lahbib, commissaire européenne chargée de l'égalité, de la préparation et de la gestion des crises, la propagande alarmiste de l'Union européenne semble faire l'objet d'un scepticisme généralisé. Mais si c'est une bonne nouvelle, le problème est qu'avec le fiasco de la propagande, le pouvoir a de plus en plus recours à des tactiques répressives pour faire taire ses rivaux politiques, comme le montre l'interdiction d'élection imposée à Mme Le Pen. Cette stratégie de renforcement de l'autoritarisme n'est toutefois pas viable à long terme: la peur et la répression ne peuvent remplacer un consentement effectif, et de nouvelles formes de résistance ne manqueront pas d'émerger dans le vide laissé par ce dernier.

Thomas Fazi est chroniqueur et traducteur pour UnHerd . Son dernier livre est « The Covid Consensus », coécrit avec Toby Green.

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dimanche, 18 mai 2025

Une pétition puérile

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Une pétition puérile

par Georges Feltin-Tracol

La stupidité humaine atteint son effet maximal quand elle ose aborder le domaine politique. Chaque jour en fournit une preuve supplémentaire, ce qui accentue la déliquescence avancée de ce monde post-moderniste.

Acronyme anglo-saxon du Fonds des Nations unies pour l'enfance, l’UNICEF réalise très souvent des actions humanitaires et parapolitiques. Son antenne française vient de lancer une initiative politicienne grotesque.

Le 24 avril dernier, en partenariat avec Réseau national des juniors associations (RNJA), Démocratie ouverte, Les Jeunes Européens, Action Éducation et quatorze autres associations (reçoivent-elles toutes des subventions?), UNICEF – France publie une pétition réclamant le droit de vote dès 16 ans. La présidente de la branche hexagonale de cet organisme mondialiste s’appelle Adeline Hazan (photo). Mairesse socialiste de Reims entre 2008 et 2014, puis Contrôleuse générale des lieux de privation de liberté (2014 - 2020), cette ancienne magistrate tente d’intervenir de manière indirecte dans la vie politique française.

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Le 17 avril, dans une tribune libre parue dans Ouest-France, Adeline Hazan demande que la majorité électorale soit à 16 ans pour les élections municipales de 2026. Son texte reçoit aussitôt le soutien d’une trentaine de maires de gauche. Un scandale effrayant et quasi-discriminatoire séparerait-il les jeunes majeurs dès leurs 18 ans de leurs camarades adolescents plus jeunes ?

Personne ne rappelle pourtant que le permis de conduire se passe en France à partir de 17 ans depuis l’an dernier. Il ne mentionne pas non plus qu’aux élections professionnelles (dont les prud’hommes), les salariés à partir de 16 ans, fin de la scolarité obligatoire, peuvent voter. Remarquons que la justification de la pétition coïncide avec celle des tenants du droit de vote des étrangers aux élections, locales ou non.

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Cette pétition fumeuse signale que le vote à 16 ans se pratique déjà dans cinq Länder allemands, dans le canton suisse de Glaris, en Argentine, en Autriche, à Malte, au Brésil, à Cuba, sur les Îles anglo-normandes de Jersey et de Guernesey, sur l’île de Man, en Équateur, en Norvège, en Estonie, en Slovénie, au Nicaragua, en Belgique (uniquement pour les élections européennes de 2024) et en Écosse (seulement pour les élections régionales). Outre ces exemples étrangers, les auteurs de la pétition invoquent la  Convention internationale des droits de l’enfant, ratifiée par la France en 1990, qui garantit pour chaque enfant le droit d’être entendu. En juillet 2022, un autre machin mondialiste, le Conseil de l’Europe, déclarait que « les élections sont la principale “ courroie de transmission “ de la participation politique des citoyens et le niveau territorial est le terrain idéal pour expérimenter la réduction de l’âge de vote à 16 ans ». La pétition stipule clairement qu’« abaisser l’âge de vote à 16 ans, c’est avancer vers une démocratie plus équitable, inclusive et représentative ». Il est étrange que cette assemblée supranationale ne se soit jamais indignée de l’absence de toute représentativité à l’Assemblée nationale française entre 1988 et 2012 de l’Opposition nationale, populaire et sociale.

Il n’est pas anodin que cette pétition s’accompagne d’une lettre ouverte adressée au premier ministre à la date du 22 avril. La missive aimerait « renforcer l’apprentissage de la démocratie par la pratique en généralisant les visites d’institutions républicaines, les rencontres avec les élus, les simulations parlementaires dans le parcours scolaire des élèves et en privilégiant des pédagogies actives ». Tiens ! Tiens ! Tiens ! Les délires pédagogogistes reviennent au galop ! Il s’agit tout bonnement de favoriser dans les établissements scolaires une ambiance de foire et/ou de plateau de télévision survitaminé… Le Régime globaliste se constitue une armée électorale de réserve dont les premiers éléments penchent dès à présent vers un gauchisme avéré.

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Or les neurosciences et autres recherches sur l’état psychologique de l’adolescent indiquent au contraire une immaturité évidente à cet âge. Un ami, enseignant dans le public, a suivi récemment un stage sur le climat scolaire en classe. La formatrice a longuement insisté sur l’approche cognitive et psychologique de l’adolescence. Avec la puberté, le cerveau évolue et passe du système de perceptions élémentaires à un système, plus réactif, de pensée et d’inhibition. Les émotions amplifiées et multipliées par l’impact funeste des réseaux sociaux perturbent la concentration des adolescents âgés de 13 à 17 ans. Leur cerveau se montre très sensible à la dopamine. Ce neurotransmetteur permet la communication au sein du système nerveux. Il stimule autant la recherche de sensations fortes et de plaisirs que l’envie de récompense et de reconnaissance. Il en découle un comportement versatile et difficile.

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L’ami professeur a retenu de cette formation chronophage qu’il importe d’exercer en classe une bienveillance permanente, y compris et surtout envers les plus agités. En effet, si ces élèves dérangent le cours ou ne souhaitent pas travailler, ni étudier, ce n’est pas de leur faute; ils sont victimes de la dopamine. Salope de dopamine ! La mode du port d’arme blanche dans le cartable au collège ou au lycée doit donc être une conséquence inattendue de la molécule biochimique.

Par ailleurs, les adolescents restent très malléables parce que leur cerveau arrive à absorber de très nombreuses informations, ce qui favorise un apprentissage rapide et aisé. En milieu polyglotte, le jeune manifeste très vite et assez tôt une réelle polyglossie. Cette facilité s’accompagne toutefois d’une immense candeur qui les rend plus qu’influençables.

Il paraît paradoxal de demander aux enseignants d’être bienveillants, terme politiquement correct pour désigner le laxisme, envers des jeunes déstructurés qui auraient en politique la faculté de discerner les grands enjeux socio-politiques aussi bien que leurs aînés. La maturation du cerveau s’achève vers 25 ans. Or l’ordonnance royale de 1579 du roi de France Henri III imposait la majorité civile à 25 ans, sauf variantes coutumières locales.

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On pense toujours qu’avant l’ère des « démocraties de masse », l’Europe croupissait sous une pesanteur monarchique absolutiste. Les leçons du juriste François Olivier-Martin (1879 – 1952) et Olivier Christin, dans son remarquable Vox populi. Une histoire du vote avant le suffrage universel (Le Seuil, 2014) s’intéressent à la grande vitalité électorale des communautés ecclésiastiques, corporatives, rurales ou citadines. On votait beaucoup avant 1789 ! Plus tard, si la première constitution française de 1791 fixe le droit de vote pour le citoyen actif à 25 ans, la constitution révolutionnaire de 1793 (jamais appliquée) l’abaisse à 21 ans. Sous la Restauration (1814 – 1830), en plus du suffrage censitaire, le droit de vote s’obtient à 30 ans. La Monarchie de Juillet (1830 – 1848) le ramène à 25 ans. La IIe République (1848 – 1852) le fixe à 21 ans avant que Valéry Giscard d’Estaing l’abaisse en juillet 1974 à 18 ans.

Il est finalement heureux que les jeunes générations s’abstiennent en nombre aux élections, car leur immaturité civique provoquerait des dégâts considérables. L’activisme de l’UNICEF – France autour de ce sujet subalterne relève de la plus grande sottise. Au lieu d’abaisser encore l’âge électoral (pourquoi 16 ans et non pas 15 ans, âge de la majorité sexuelle en France ?), il serait plus pertinent d’accorder à tous les parents le devoir de voter pour leurs enfants dès leur naissance. Dans une famille de quatre membres, la mère et le père voteraient respectivement pour leur fils de 14 ans et sa sœur de 8 ans. L’actuel vice-président des États-Unis, J. D. Vance, encourage la mise en place de ce vote familial. Lors d’un discours prononcé en 2021, il déclarait : « Donnons le droit de vote à tous les enfants de ce pays, mais donnons le contrôle de ce vote aux parents de ces enfants. Lorsque vous vous rendez aux urnes dans ce pays en tant que parent, vous devriez avoir plus de pouvoir – vous devriez avoir plus de capacité à faire entendre votre voix dans notre république démocratique – que les personnes qui n’ont pas d’enfants. Regardons les conséquences et la réalité en face : si vous n’investissez pas autant dans l’avenir de ce pays, vous ne devriez peut-être pas avoir la même voix ». Interrogé sur ce point le 11 août 2024 sur ABC News, il parla d’une « expérience de pensée » et expliqua que « les démocrates ont dit qu'il fallait donner le droit de vote aux enfants. Et j'ai dit que si nous devions donner ce droit aux enfants, nous devrions simplement permettre aux parents de voter. N'est-ce pas ? Je fais plus confiance à un parent pour prendre une décision de ce genre qu'à un adolescent de 14 ans, par exemple ».

N’en déplaise aux égalitaristes à bout de souffle, il est grand temps d’abolir l’égalité entre les suffrages. Non, une personne n’égale pas une voix ! Un parent porte les intérêts moraux et matériels de sa progéniture. Il doit être plus correctement associé aux affaires publiques. Cette réforme révolutionnaire anti-individualiste et néo-holistique nécessiterait cependant que la structure familiale retrouve une stabilité désormais bien mise à mal par des décennies de progressisme gynocratique mortifère.

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  • « Vigie d’un monde en ébullition », n° 156, mise en ligne le 13 mai 2025 sur Radio Méridien Zéro.

samedi, 17 mai 2025

Cour européenne des droits de l’homme hors de contrôle : le Danemark et l’Italie demandent un changement radical de cap

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Cour européenne des droits de l’homme hors de contrôle : le Danemark et l’Italie demandent un changement radical de cap

Strasbourg. L'avancée offensive des droites au sein de l’UE s’accélère : le Danemark et l’Italie ont maintenant formé une alliance remarquable pour limiter le pouvoir de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH). Les deux gouvernements critiquent vivement le fait que la cour aurait, dans l’interprétation de la Convention européenne des droits de l’homme – notamment en matière de migration – perdu toute raison politique depuis longtemps. Ils rassemblent désormais des soutiens pour une lettre commune, qui devrait rappeler à la CEDH l’intention originelle de la Convention.

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La social-démocrate danoise Mette Frederiksen et la Première ministre italienne de droite Giorgia Meloni partagent la conviction que les juges strasbourgeois sapent à répétition la souveraineté nationale des États membres par leurs décisions. Elles accusent la cour d’étendre la Convention « au-delà de son intention initiale », paralysant ainsi la capacité d’action des gouvernements démocratiquement élus. Particulièrement absurde: alors que l’UE se montre souvent impuissante sur les questions migratoires, ses tribunaux rendent des jugements qui aggravent encore la situation – par exemple à travers le « droit de l’homme à la protection du climat » (avril 2024) récemment affirmé par la CEDH, ou encore l’obligation qu’elle impose d’accorder un statut d’asile de manière systématique aux Palestiniens et aux femmes afghanes.

Mais la CEDH n’est que la partie émergée de l’iceberg. Une autre instance européenne, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), a jugé en 2023 que même les migrants en situation irrégulière ne peuvent pas être renvoyés lorsqu'ils franchissent des frontières à l'intérieur même de l'Europe – un laissez-passer pour une migration incontrôlée. Et récemment, un faussaire syrien s’est vu attribuer une indemnité de 8000 euros, car l’Allemagne l’avait expulsé vers la Grèce.

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L’expert en migration Daniel Thym (Université de Constance - photo) réclame depuis longtemps une révision de la jurisprudence « généreuse » – si nécessaire, par une modification des traités. Le FPÖ demande cela depuis des années. Il reste à voir si d’autres pays comme les Pays-Bas suivront l’initiative danoise et italienne (mü).

mardi, 13 mai 2025

Quelle Allemagne ?

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Quelle Allemagne ?

Andrea Marcigliano

Source: https://electomagazine.it/quale-germania/

Merz, le leader de la CDU-CSU, vainqueur des dernières élections, n’avait pas obtenu, au premier tour, assez de voix au Bundestag pour être élu Chancelier.

C’est, bien sûr, un simple signal. Sans plus. Car, lors du second tour, sa dite majorité s'est à nouveau rassemblée. Et il a alors été élu.

En Italie, ces querelles internes à la majorité seraient considérées comme normales. Mais pas en Allemagne. Jamais il ne s’était produit qu’un chancelier fédéral ne soit pas élu dès le premier tour comme prévu. Et l’opinion publique allemande est restée, pour le moins, consternée.

Lors de ce premier tour, il manquait dix-huit voix. C'est peu, mais c'est énorme. Quoi qu’il en soit, le signal était très clair.

Profitant du scrutin secret, un groupe de parlementaires a voulu faire comprendre qu’ils ne signaient pas un mandat en blanc pour Merz.

Qu’ils étaient prêts à lui tourner le dos si ses choix ne les convainquaient pas.

Quels parlementaires ? L’opération semble trop bien organisée pour laisser penser à des dissensions occasionnelles et indépendantes les unes des autres. Au contraire, l’impression est celle d’un signal très précis de la part d’un secteur de la majorité, qui nourrit beaucoup de doutes sur les positions adoptées par Merz ces derniers temps.

Et, je peux me tromper, mais ces signaux viennent de l’intérieur de la CDU, de son propre parti. Où l’excessif bellicisme de Merz, homme lié par tous les fils aux lobbys financiers internationaux qui veulent la guerre avec la Russie, inquiète beaucoup.

Surtout ceux qui ont conscience du colossal dommage économique subi par Berlin qui a accepté, sottement, de s’opposer à Moscou.

Une prise de position, si l’on peut l’appeler ainsi, qui est absolument en contradiction avec les intérêts réels des Allemands. Et qui, de plus, gonfle les voiles de l’AfD.

L’AfD que Merz voudrait interdire. Une intention que, non par hasard, Massimo Cacciari a qualifiée de suicidaire.

Car elle ne représenterait qu’un signe supplémentaire de l’appauvrissement du positionnement déjà fragile du nouveau chancelier sur les positions et intérêts d’une certaine finance spéculative. À laquelle il appartient de fait, et à laquelle il répond clairement.

En se désintéressant, ou pire, de l’Allemagne et des Allemands qu’il devrait gouverner.

lundi, 12 mai 2025

Continuité douteuse: la critique de la Russie reste à l’ordre du jour au ministère allemand des Affaires étrangères

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Continuité douteuse: la critique de la Russie reste à l’ordre du jour au ministère allemand des Affaires étrangères

Berlin. Annalena Baerbock (Verts) quitte ses fonctions, mais son héritage en matière de politique étrangère désastreuse demeure. En effet, la CDU a marqué des points indiscutables avec la nomination de Johann Wadephul comme futur ministre des Affaires étrangères et de Serap Güler comme future ministre d’État au ministère des Affaires étrangères. Les décisions quant au choix du personnel qui ont été prises par le futur chancelier Friedrich Merz garantissent ainsi la poursuite d’une ligne anti-russe néfaste.

Alors que les médias spéculaient initialement sur un éventuel retour de l’ancien candidat à la chancellerie Armin Laschet, c’est finalement l’expert en sécurité Wadephul qui a triomphé. Lors d’un entretien piégé qu'il avait accordé deux satiristes russes, il aurait prétendument confié à la fin de l'année 2024: « La Russie restera à jamais un ennemi pour nous. » La véritable surprise est toutefois la nomination de la politicienne de 44 ans, Serap Güler (photo, ci-dessous), qui, contrairement aux espoirs déçus de son protecteur Laschet, intégrera désormais le ministère des Affaires étrangères.

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Cette politicienne d’origine turque, qui se décrit elle-même comme une « experte CDU-OTAN », adopte une position claire dans la politique étrangère allemande à venir. Ses nombreuses déclarations sur X (anciennement Twitter) ne laissent aucun doute sur ses positions. Elle a ainsi demandé le 26 août 2022 de manière rhétorique: « Qu’est-ce qui ne va pas chez vous ? Où avez-vous vécu ces derniers mois, pour penser encore qu’on peut négocier la paix avec Poutine?». En janvier 2023, elle a mis en garde: «Le plus grand service que nous puissions rendre à Poutine, c’est de laisser tomber l’Ukraine». Et encore en mars 2025, elle critiquait le chancelier Scholz: «Si Scholz gouvernait en Finlande ou en Suède, ces pays ne seraient jamais entrés dans l’OTAN».

La position inflexible de Güler va au-delà de la simple critique. En mars 2023, elle déclarait au Münchner Merkur: « Nous sommes déjà en guerre hybride avec la Russie». Elle réclame la conscription pour les femmes et a mis en garde à plusieurs reprises contre des cyberattaques russes.

Cependant, la nouvelle ministre d’État n’est pas du tout vierge de positions controversées. Les médias ont évoqué ses contacts avec des nationalistes turcs et des lobbyistes azerbaïdjanais — accusations qu’elle a toujours réfutées.

Güler se montre également intransigeante sur d’autres questions de politique étrangère et affiche une détermination résolue face à la Russie. En décembre 2024, elle a appelé sur Deutschlandfunk à fermer les bases russes en Syrie: «Leur perte affaiblirait considérablement la Russie».

Avec la double direction Wadephul/Güler, la CDU envoie un message clair à Moscou: l’ère d’une politique russe profondément conflictuelle va se poursuivre (rk).

samedi, 10 mai 2025

L'Europe en crise: la présidente de la Commission, Mme von der Leyen, menace de tomber de son piédestal

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L'Europe en crise: la présidente de la Commission, Mme von der Leyen, menace de tomber de son piédestal

Par le Dr Gert-Jan Mulder

Source: https://www.dagelijksestandaard.nl/opinie/europa-in-crisi...   

La position d'Ursula von der Leyen en tant que présidente de la Commission européenne vacille. Celle qui avait commencé comme une candidate de compromis en 2019 est devenue en 2025 l'un des dirigeants européens les plus critiqués de ce siècle. L'opposition grandit de toutes parts:

- Les États membres remettent ouvertement en question sa légitimité et son style de gouvernance.

- Le Parlement européen est divisé et semble de plus en plus opposé à ses politiques.

- La Cour des comptes européenne s'attaque frontalement à la gestion du gigantesque fonds de relance « Coro na » de 750 milliards d'euros, qui a été dépensé de manière opaque sous la direction de Mme von der Leyen.

- La correspondance secrète par SMS avec Pfizer sur les vaccins C orona reste inexpliquée.

- Plusieurs dénonciateurs, journalistes et organisations de la société civile parlent de concentration du pouvoir, de manque de transparence et d'une possible utilisation abusive des fonds.

Dans une démocratie saine, cela soulève une question logique: dans quelles circonstances Ursula von der Leyen peut-elle être contrainte de démissionner - ou de se retirer volontairement ? Voici une analyse juridique et institutionnelle.

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  1. 1) Démission volontaire (article 17, paragraphe 6, du traité UE)

La voie la plus simple et la plus rapide serait la démission volontaire. Ursula von der Leyen peut démissionner de son propre chef à tout moment auprès du président du Parlement européen et du président du Conseil européen. Dans ce cas, elle restera présidente sortante jusqu'à ce qu'un successeur soit nommé et confirmé.

Toutefois, cette voie exige qu'elle soit tout à fait prête à cette éventualité, ce qui, pour l'instant, ne semble guère être le cas.

  1. 2) Motion de défiance du Parlement européen (article 234 du TFUE)

La seule voie formelle pour contraindre la Commission européenne, et donc son président, à démissionner est la motion de censure du Parlement européen. Cette procédure comporte les éléments suivants :

- Doit être déposée par au moins un dixième des membres du Parlement (actuellement 71 sur 720).

- Elle doit être adoptée à la majorité des deux tiers des suffrages exprimés et à la majorité des membres (au moins 361 voix).

- Si la motion est adoptée, l'ensemble de la Commission doit démissionner collectivement, y compris le président.

Notez que le Parlement ne peut pas simplement démettre le président. C'est tout ou rien. Cette procédure est difficile mais, politiquement, elle n'est pas impensable en cas d'échec continu du leadership.

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  1. 3) Pression politique du Conseil européen (contrainte indirecte à la démission)

Le Conseil européen, composé des chefs de gouvernement des États membres, peut déclencher la nomination d'un successeur si Mme von der Leyen perd la confiance. Légalement, ils ne peuvent pas la démettre de ses fonctions, mais la pression politique exercée par une majorité d'États membres pourrait rendre sa position pratiquement intenable.

Dans la pratique, cela pourrait se faire par des pressions diplomatiques, des déclarations publiques ou un appel commun.

  1. 4) Faute grave ou manquement aux devoirs (articles 245 et 247 du TFUE)

Si Mme von der Leyen se rend coupable d'une faute grave ou d'une négligence grossière, le Conseil ou la Commission elle-même peut saisir la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) d'une demande de destitution.

Conditions:

- Possible uniquement en cas de « faute grave » ou si elle « ne remplit plus les conditions nécessaires à l'exercice de ses fonctions ».

- C'est la Cour qui décide, faisant de cette procédure une voie juridique très accessible et rare.

À ce jour, cette disposition n'a jamais été utilisée contre un président de la Commission.

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  1. 5) Problèmes de santé ou circonstances personnelles

Bien que peu discutés, les problèmes de santé ou les raisons personnelles peuvent également conduire à une démission temporaire ou à une révocation. Dans ce cas, ses fonctions sont assumées par un vice-président de la Commission.

Éléments déclencheurs possibles dans un avenir proche

- Nouvelles révélations sur les fonds COV ID, en particulier s'il s'avère que des milliards ont été gaspillés ou détournés.

- Percée dans le scandale des SMS à Pfizer ou nouvelles enquêtes sur la corruption.

- Un changement politique fort après les élections européennes conduisant à un Parlement critique.

- Soutien ouvert de plusieurs chefs de gouvernement à un autre président de la Commission.

- Une action en justice suite au rapport de la Cour des comptes européenne.

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Conclusion : une démission est possible, mais pas facile

Ursula von der Leyen est fermement en selle, institutionnellement parlant. Mais cette selle devient de plus en plus inconfortable.

Avec la persistance de la mauvaise gestion, de la pression publique et de l'isolement politique, la démission volontaire peut encore s'avérer être l'option la moins humiliante.

D'ici là, il reste à attendre une motion parlementaire sérieuse, une vague de pression politique ou une décision juridique rappelant la Commission à l'ordre.

Au DDS (De Dagelijkse Standaard), nous sommes EXCLUS sous le règne cette mortelle Ursula von der Leyen. Elle est un danger pour la démocratie et notre liberté. Vous êtes du même avis ? Alors maintenez le DDS à flot ! Aidez-nous ! Faites un don au DDS via BackMe et recevez chaque jour une chronique exclusive dans votre boîte de réception. Vous préférez faire un don par virement bancaire ? C'est également possible : Liberty Media, NL95RABO0159098327.

Dr Gert-Jan Mulder

États-Unis et Ukraine: accords sur les ressources à l’ombre de la guerre

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États-Unis et Ukraine: accords sur les ressources à l’ombre de la guerre

Meinrad Müller

Source: https://www.unser-mitteleuropa.com/166932

Tandis que des soldats meurent, à chaque heure qui passe en Ukraine, les États-Unis et Kiev concluent un accord sur des ressources naturelles d’une valeur de 14 milliards d’euros.

Les terres rares, le lithium, le pétrole et le gaz sont présentés comme relevant d'un « partenariat », mais la double morale est évidente: à 200 kilomètres des célébrations organisées à Kiev, des hommes se battent dans des tranchées. Pour les investisseurs cherchant des analyses claires, la question se pose: qui profite de cet accord, qui en paie le prix, et pourquoi négocie-t-on des profits en pleine guerre ? Cet article met en lumière les conséquences économiques et la dimension morale discutable de cet accord.

Un accord d’un milliard avec une morale douteuse

Le 1er mai 2025, les États-Unis ont sécurisé l’accès aux ressources naturelles ukrainiennes, dont la valeur, selon Forbes Ukraine, dépasse 14 milliards d’euros. Le charbon y représente 60%, le minerai de fer 14%, à quoi s’ajoutent le lithium (500.000 tonnes, l’une des plus grandes réserves d’Europe), le graphite, le titane et les terres rares. Ces ressources sont essentielles pour la fabrication de batteries. En échange, un fonds de reconstruction doit être financé par les revenus issus des nouveaux projets d’extraction. L’Ukraine conserve le contrôle du secteur énergétique et des ports, mais les États-Unis peuvent couvrir leur part du fonds par des livraisons d’armes ou de l’argent, sans que cela soit comptabilisé comme une aide militaire sous forme de prêt.

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Ce qui paraît d’abord comme une affaire attractive pour les investisseurs, révèle en réalité une autre histoire: la Banque mondiale estime que le coût de la reconstruction de l’Ukraine dépassera 500 milliards d’euros sur dix ans. Le fonds ne pourra probablement pas couvrir ce besoin, tandis que les États-Unis accèdent à un marché de plusieurs milliards d’euros. Ce qui est encore plus scandaleux, c’est le moment choisi : selon le président américain Trump, 5000 soldats meurent chaque semaine à cause des mines et des drones. Au lieu de privilégier la paix, les ressources du pays sont distribuées. Cette double morale exige une réflexion critique, particulièrement pour les investisseurs en quête de stabilité à long terme.

A l'Allemagne, les charges financières mais sans gains

L’Allemagne reste en dehors de cet accord, ce qui devrait alerter les investisseurs locaux. Depuis le début de la guerre, le gouvernement fédéral a fourni une aide directe de plusieurs milliards d’euros, en plus des coûts liés à l’aide aux citoyens et aux plus d’un million de réfugiés, ainsi que la hausse des prix de l’énergie. Mais pendant que l’Allemagne paie, des investisseurs américains sécurisent des ressources ukrainiennes essentielles à notre industrie. Des entreprises comme Siemens, BASF ou Volkswagen, dépendantes du lithium et des terres rares, doivent continuer à importer coûte que coûte depuis la Chine.

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Le journal Berliner Zeitung désigne l’Union européenne comme le grand perdant, car des entreprises américaines pourraient accéder à la zone de libre-échange de l’UE via l’Ukraine, ce qui intensifierait la concurrence. Pour les investisseurs allemands, c’est un signal d’alarme: notre place économique, déjà fragile face aux coûts énergétiques élevés, perd du terrain, pendant que les États-Unis renforcent leur domination mondiale sur les ressources essentielles. Pourquoi la Allemagne supporte-t-elle ces coûts sans bénéficier de la richesse de l’Ukraine ?

Pour les investisseurs, cet accord comporte des risques : sans paix, l’extraction des ressources sera incertaine. De plus, la dépendance aux investisseurs américains pourrait alimenter des tensions politiques en Ukraine. Ceux qui investissent ici doivent peser soigneusement ces incertitudes.

Une affaire aux coûts moraux

L’accord sur les ressources naturelles constitue une manœuvre stratégique des États-Unis, mais laisse un goût amer pour l’Allemagne et l’Europe. Alors que les États-Unis s’ouvrent à un marché d’un billion d’euros, l’Allemagne supporte les coûts sociaux et financiers de la guerre, sans profiter de la richesse ukrainienne. La double morale, consistant à faire ces affaires en plein conflit, est un scandale. Pourquoi ne sécurise-t-on pas d’abord la paix avant de distribuer des profits? Pour les investisseurs en quête d’évaluations solides, le message est clair : cet accord offre des opportunités, mais les risques politiques, économiques et moraux sont énormes. Chacun qui investit doit réfléchir aux implications éthiques.

Meinrad Müller.

fvc32ireaubb57uhm7jdau2bb7._SY303_CR0,0,303,303_.jpgMEINRAD MÜLLER (71 ans), entrepreneur à la retraite, commente, toujours avec un clin d’œil ironique, les thèmes des politiques intérieure, économique et étrangère pour divers blogs en Allemagne. Originaire de Bavière, il aborde surtout des sujets peu évoqués par la presse mainstream. Ses livres humoristiques et satiriques sont disponibles sur Amazon. Ses contributions précédentes sur UNSER MITTELEUROPA sont accessibles ici (https://www.unser-mitteleuropa.com/?s=meinrad+m%C3%BCller ), et son guide pour auteurs amateurs ici (https://www.amazon.de/stores/author/B07SX8HQLK).

jeudi, 08 mai 2025

La Moldavie cède son territoire aux prédateurs financiers occidentaux

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La Moldavie cède son territoire aux prédateurs financiers occidentaux

par Lucas Leiroz

Source: https://telegra.ph/La-Moldavia-cede-il-proprio-territorio...

D'ores et déjà, la Moldavie semble avoir pris le même chemin que l'Ukraine. Comme le régime néo-nazi de Kiev, le gouvernement moldave cède les terres et les ressources naturelles du pays à des groupes privés étrangers, faisant preuve d'une soumission absolue et d'un manque total de souveraineté. Cette mesure est dangereuse car elle affecte considérablement la sécurité alimentaire et financière à long terme de la Moldavie, créant une situation de vulnérabilité absolue.

Comme on le sait, une grande partie des « terres noires » de l'Ukraine (ou « tchernoziom », zones agricoles extrêmement fertiles) est cédée aux prédateurs financiers internationaux dans le cadre de plans rapaces visant à rembourser d'innombrables prêts militaires. Sachant que Kiev ne pourra jamais rembourser ses dettes aux pays occidentaux, des groupes d'investissement privés tels que BlackRock exigent la cession de ressources naturelles en guise de paiement, profitant ainsi de la tragédie ukrainienne pour contrôler des ressources naturelles d'une grande valeur stratégique.

Cependant, l'Ukraine n'est pas le seul pays dans cette situation. La Moldavie connaît un processus similaire, même en l'absence de conflit ouvert. Récemment, BlackRock a procédé à une importante vague d'acquisitions de terres moldaves. Selon les données de l'Institut Nicolae Dimo de pédologie, d'agrochimie et de protection des sols, on estime que 3,385 millions d'hectares de terres ont été acquis par le fonds étranger, ce qui représente deux tiers de la surface agricole du pays. Plus de 80% de ces terres moldaves vendues aux prédateurs internationaux sont des tchernozems, l'un des sols les plus fertiles au monde.

En effet, la vente de terres à des étrangers est interdite par la loi moldave. Mais derrière celle-ci se cache un vaste système criminel. BlackRock n'achète pas directement des terres dans le pays, mais utilise des sociétés écrans enregistrées en Moldavie même pour effectuer ces transactions. En conséquence, les agriculteurs moldaves vendent leurs terres privées, tout comme les autorités locales vendent des terres publiques à ces sociétés écrans de BlackRock basées en Moldavie, retirant ainsi le contrôle de ces terres à la population locale et plaçant le territoire du pays entre les mains de prédateurs financiers internationaux.

Ce n'est pas pour rien que les agriculteurs privés et les autorités publiques veulent vendre leurs terres en Moldavie. Le pays qui était autrefois appelé le « jardin de l'URSS » est devenu un cauchemar pour les agriculteurs locaux. Le gouvernement pro-occidental de Maïa Sandu a mené une politique irresponsable d'importation de produits agricoles, conformément aux directives de l'UE, qui a conduit de nombreux agriculteurs à la faillite. La situation s'est encore compliquée par le conflit en Ukraine et la politique européenne qui en découle et qui consiste à « soutenir » le régime de Kiev par des importations massives de céréales, dont une grande partie transite par le territoire moldave, ce qui porte encore davantage préjudice aux producteurs locaux.

Bien que la Moldavie ne soit pas membre de l'UE, le pays sert de plaque tournante logistique pour les importations européennes de céréales ukrainiennes. Des tonnes de céréales ukrainiennes traversent souvent une partie du territoire moldave et bloquent le transit à la frontière avec la Roumanie. La perturbation du trafic empêche l'exportation des céréales moldaves vers l'UE, de sorte que seuls les produits ukrainiens atteignent les pays d'Europe occidentale. Cette situation a conduit les agriculteurs à la faillite, les incitant à vendre leurs terres.

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De même, le gouvernement Sandu cède délibérément ses terres à des requins de la finance parce que sa « politique stratégique » centrale est de plaire aux pays occidentaux. Les États-Unis et l'Union européenne sont actuellement les véritables « propriétaires » de la Moldavie, contrôlant non seulement la politique étrangère du pays, mais aussi son administration interne. Malheureusement, le peuple moldave a déjà perdu le contrôle de la politique nationale, et c'est pourquoi il voit ses terres cédées à des groupes privés étrangers par le gouvernement local lui-même.

On peut dire que toute la vague d'achats de terres en Moldavie par BlackRock est une sorte de « complot » du gouvernement Sandu lui-même. Les conditions du scénario actuel ont été préalablement établies par des manœuvres juridiques qui auraient permis ce résultat. Par exemple, en octobre 2024, le ministère moldave de l'agriculture a annoncé un projet de coopération avec BlackRock pour vendre des terres dans le nord du pays par l'intermédiaire de sociétés locales affiliées au fonds. Les responsables ont annoncé publiquement que le « plan initial » était limité à une superficie de seulement 600 hectares, mais ces limites ont été rapidement élargies et, à ce jour, BlackRock continue d'acquérir des terres locales, sans avoir l'intention de mettre fin à cette activité lucrative.

Il est intéressant de noter que la Moldavie et l'Ukraine suivent des voies très similaires. Comme le régime de Kiev, la Moldavie se caractérise par une politique étrangère pro-occidentale, avec des ambitions d'adhésion à l'UE et à l'OTAN, et a adopté des mesures dictatoriales internes contre l'opposition souverainiste et les minorités ethniques, se montrant de plus en plus soumise sur le plan international. Les deux pays vendent leurs terres fertiles aux requins financiers de BlackRock, mais alors que l'Ukraine le fait en échange d'armes dans sa guerre par procuration avec la Russie, la Moldavie le fait uniquement pour plaire à ses « partenaires » occidentaux, dans l'espoir d'adhérer à des organisations dirigées par l'Occident.

Il est important que les autorités moldaves réalisent le plus rapidement possible que les accords avec BlackRock n'ont rien d'amical. Les prédateurs financiers occidentaux sont intéressés par ce qu'ils peuvent tirer de la tragédie en Europe de l'Est. Plus la russophobie, la préparation à la guerre et la soumission idéologique à l'Occident augmentent, mieux c'est pour des groupes comme BlackRock, car il leur est plus facile d'encourager des mesures rationnelles qui maximisent leurs profits.